Les grandes métropoles françaises s’accaparent plus de quatre offres d’emploi sur dix. Ce qui provoque un déséquilibre important avec les territoires.
Où est-on le plus susceptible de trouver un emploi ? Dans les grandes métropoles, répond en substance la dernière étude de HelloWork, anciennement RégionsJobs, qui a analysé 770 000 offres d’emploi publiées l’an dernier. Le principal enseignement, c’est que les treize plus importantes métropoles françaises captent 42% des postes à pourvoir. Or, ces grandes villes accueillent 27% de la population française. Pour plus de 7 Français sur 10 qui habitant dans les territoires hors métropoles, il faut se contenter de 58% des postes restants. Ce différentiel provoque un déséquilibre qui peut nourrir un sentiment de défiance envers les grandes métropoles, ce dont les « gilets jaunes » sont en quelque sorte le symptôme.
La portion congrue pour les territoires
L’étude relève que les entreprises basées dans les métropoles recherchent surtout des postes « services » (développement informatique, finance/audit, relations clients), tandis que dans le reste des régions, ce sont d’abord des emplois orientés techniques et manuels, dans la production et la maintenance, le transport ou encore dans la construction. Des inégalités sont également perçues au niveau de la formation. Les employeurs dans le Grand Paris recherchent plus volontiers des Bac + 5, tandis qu’en région, ce sont les profils Bac + 2 et Bac qui sont recherchés en priorité.
Le Grand Paris et les autres
Selon les régions, les différences entre la métropole et le reste du territoire est également sensible. Ainsi, le Grand Paris s’arroge 67% des postes à pourvoir en Ile-de-France, ne laissant plus guère que des miettes aux autres villes. En PACA, Marseille capte 52% des offres d’emploi : Nice et Toulon doivent se contenter de respectivement 12% et 7%. Seule la Normandie présente un paysage équilibré : Rouen, la métropole régionale, pèse 19% des offres d’emploi.
