Quitte à vendre du tabac et des cigarettes, pourquoi ne pas vendre ses propres cigarettes ? C’est l’idée qu’est venue à la Confédération des buralistes qui regroupe les buralistes français et compte quelques 25 000 membres. Du coup, face à Marlboro, Camel ou autres Lucky Strike, ils vont lancer leur propre marque.
La Cigarette des Buralistes ou « LCB » pour les intimes
Selon RTL, qui dévoile l’information mardi 28 mars 2017, tout est prêt : la Confédération des Buralistes a déposé sa marque de cigarettes : LCB. Un sigle qui signifie tout simplement « La Cigarette des Buralistes » et qui devient, de fait, une marque de distributeur (MDD). Elle sera donc moins chère que certaines cigarettes des marques internationales.
Voilà qui ne devrait pas plaire au gouvernement puisque ce dernier a axé sa politique sur la hausse des prix du tabac pour réduire le tabagisme en France. Mais il ne peut rien faire : depuis le 1er février 2017 quatre références de la marque LCB ont été validées par le ministère de la Santé et la ministre Marisol Touraine, ainsi que par le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert.
Le projet avance, donc, et se concrétisera dans le courant du premier semestre 2017.
Moins chère, fabriquée en Bulgarie mais avec du tabac français (en partie)
La nouvelle marque de cigarettes risque de causer des soucis : elle sera moins chère que les marques classiques puisque le prix annoncé au 1er février 2017 était de 6,60 euros le paquet. Ça la place dans le bas de la fourchette bien qu’il reste d’autres marques encore moins chères, notamment les Lucky Strike à 6,50 euros le paquet. Le prix devrait en outre augmenter avant la mise en circulation des premiers paquets car les taxes ont augmenté entre temps.
Pour ce qui est du tabac, il sera en partie français, de la volonté même de la confédération des Buralistes : il proviendra des plantations du sud-ouest de la France. Pas intégralement, toutefois, histoire de garder un prix de fabrication intéressant.
Et il en est de même pour la production : elle ne sera pas française. Pas question d’investir de l’argent, que la confédération n’a pas, dans une usine en France : la Confédération des buralistes va délocaliser la production en Bulgarie grâce à un partenariat avec Poeschl et KT International.