Uber : le président Jeff Jones démissionne

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 20 mars 2017 à 6h05
Uber Chauffeurs Greve Treve 1
68 MILLIARDS $La capitalisation d'Uber a atteint 68 milliards de dollars malgré des pertes record.

Si Uber reste l’une des start-ups les mieux valorisées du monde, à plus de 60 milliards de dollars, elle est dans la tourmente depuis des années. Outre des déboires judiciaires, Uber a été condamnée à plusieurs reprises, a vu certains de ses services être interdits en France et ailleurs et son fondateur, Travis Kalanick, a même été condamné à deux ans de prison, Uber fait face à une grosse crise de management.

Jeff Jones démissionne au bout de seulement six mois

Le site américain ReCode a été le premier à annoncer le nouvel abandon du navire Uber. Il s’agit, cette fois, de Jeff Jones, expert en marketing, qui était arrivé à la tête du développement international de l’entreprise en octobre 2016 après avoir quitté le distributeur Target.

Le rôle de Jeff Jones était complexe : il devait aider l’entreprise à redorer son image afin d’améliorer son expansion internationale. Mais avec un chef comme Travis Kalanick, la tâche s’est avérée être plus ardue que prévu. Au point que dimanche 19 mars 2017 il a décidé de démissionner, allongeant la liste des hauts dirigeants qui ont quitté l’entreprise alors que celle-ci fait face à une grosse crise d’image.

Travis Kalanick, sexisme et problèmes en série

Jeff Jones devait, entre autres, permettre à Uber de passer outre les divers scandales qui ont frappé le groupe : entre les accusations de sexisme au sein de l’entreprise, qui ont causé des démissions et une enquête interne menée par l’ancien ministre de la Justice de l’administration Obama, et les scandales à répétition de Travis Kalanick, dernier en date ses insultes à un chauffeur Uber dans une vidéo dévoilée par Bloomberg en février 2017, l’image d’Uber ne cesse de se dégrader.

Pire : en mars 2017 l’entreprise a dévoilé un programme secret permettant à ses chauffeurs d’éviter des amendes et de tromper les pouvoirs publics afin de permettre l’utilisation du service dans les villes où il a été interdit.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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