A Paris, les embouteillages auraient empiré depuis la piétonisation des voies sur berge

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Par Laure De Charette Modifié le 21 novembre 2017 à 16h22
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25 %Sur les quais, le niveau de concentration de dioxyde d'azote a diminué jusqu'à - 25 %.

Au 1er septembre 2016, la voie Georges Pompidou a été fermée à la circulation sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel sous les Tuileries à la sortie du tunnel Henri IV. Motif invoqué par la Ville de Paris : la lutte contre la pollution atmosphérique générée par les voitures. Mais quelles ont été les conséquences de cette mesure ? La région a enquêté.

Circulation, pollution et bruit : quel impact ?

Vent debout contre la décision de piétoniser les voies sur berges prise par la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), la région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse (Les Républicains), avait chargé un Comité régional « d’apprécier en toute impartialité et en toute indépendance, sur une aire élargie au-delà de l’hypercentre parisien, les impacts de la fermeture du point de vue de la circulation routière, de la circulation des bus, de la pollution et du bruit ». Le rapport, publié lundi 20 novembre, est accablant.

Le document estime que les embouteillages dans la capitale et autour de Paris ont augmenté, comme l'explique au Figaro Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président à la région en charge de l'environnement et du développement durable.

« Les embouteillages, comme on l'avait constaté, se sont considérablement aggravés et ont entraîné des temps de parcours bien plus longs. Ainsi et à titre d'exemple, le temps de parcours a augmenté de 54% sur les quais hauts, de 28% boulevard Saint-Germain où le trafic s'est reporté. Les conséquences de cette piétonisation ont rejailli aussi autour de la capitale. Le temps de parcours est en hausse de 47% sur l'A86 dans le sud de Paris, de 21% à l'est de Paris sur la même rocade ».

La pollution s'est déplacée

En ce qui concerne la pollution, Jean-Philippe Dugoin-Clément assure que « l'impact de cette fermeture sur la pollution de l'air est négatif. La pollution s'est en effet déplacée à l'est de la capitale. Le bruit s'est aussi aggravé notamment quai haut, et en particulier la nuit ».

Malgré tout, le rapport souligne le succès de la piétonisation des quais bas en termes de fréquentation par les promeneurs, notamment par beau temps hors jours œuvrés. Et il note la diminution de la pollution atmosphérique sur l’ancienne voie Georges Pompidou fermée à la circulation.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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