Immobilier : la hausse des prix bloque de plus en plus l’achat

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 20 octobre 2017 à 6h30
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5,9%Les prix de l'immobilier ont aufmenté de 5,9 % en un an en France.

Le marché immobilier, qui a connu une croissance fulgurante ces deux dernières années, aurait-il atteint un plafond ? C’est ce que tend à montre la dernière étude de l’observatoire CSA/Crédit publiée le 19 octobre 2017. Si les taux des crédits se sont stabilisés et restent assez bas, le prix de l’immobilier a grimpé en flèche porté par un marché croissant. Résultat : les ménages ont de plus en plus de mal à réussir leur projet.

Des crédits encore très bas...

Il n’y a toujours pas photo : alors qu’avant la crise les taux des crédits dépassaient allègrement les 2 % voire les 3 % si ce n’est plus en fonction des profils, ces dernières années ils affichent des taux record. Selon le dernier observatoire Crédit Logement CSA, relatif à septembre 2017, les taux ont encore connu une légère baisse par rapport à août 2017.

La baisse présage d’une stabilisation : en moyenne, toutes durées confondues, le taux était de 1,56 % au 3ème trimestre 2017. D’une manière générale, les taux sont toutefois remontés depuis un an : +0,18 % pour le taux à 15 ans (1,44 % au troisième trimestre 2017), +0,15 % pour le taux à 20 ans et +0,14 % pour celui à 25 ans. En moyenne, en France, les ménages qui achètent s’endettent pour 18 ans.

Mais des prix qui explosent

Ce n’est donc pas la faute des banques si les ménages ne peuvent plus financer leur projet immobilier. C’est la faute des propriétaires. Ces derniers, voyant que le marché se portait très bien, ont fortement augmenté les prix pour bénéficier d’une partie de l’aubaine des acheteurs.

Le résultat est simple : dans l’ancien les prix ont augmenté de 6,9 % en 2017 après une hausse de 4,4 % en 2016 selon l’observatoire Crédit Logement CSA. En moyenne, en 2017, la hausse a été de 5,9%. Résultat : les ménages doivent s’endetter plus et certains n’y arrivent pas.

Ce sont surtout les ménages modestes ou encore les jeunes qui sont, de fait, de plus en plus exclus du marché. De quoi présager une accalmie au niveau du nombre de transactions et une stabilisation du marché immobilier en France.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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