Air France : pas de pilote dans l’avion aujourd’hui et peut être pour plusieurs jours

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 14 septembre 2014 à 23h19

Les voyageurs d'Air France vont se heurter ce lundi à une nouvelle grève qui risque de provoquer bon nombre de désagréments. Les syndicats de pilotes sont à la manœuvre pour dénoncer l'impulsion low cost de la compagnie aérienne.

Un conflit dur à prévoir

D'après les estimations du Centre de contrôle des opérations, seul un peu moins de la moitié des vols (48%) pourra être assuré ce lundi, conséquence de la grève qui touche 60% des pilotes d'Air France. Ce mouvement pourrait d'ailleurs déborder sur la semaine, puisque le préavis du SNPL, le syndicat des pilotes en pointe dans ce dossier, est reconductible jusqu'au 22 septembre. Le SNPL est aussi rejoint dans son combat par deux autres syndicats, le Spaf et Alter, ce qui ne fait qu'amplifier le mouvement.

En cause : la volonté de la direction d'Air France-KLM de développer la filiale low cost de la compagnie, Transavia. La branche française se verrait offrir 37 avions (au lieu de 14 dans la flotte actuelle) d'ici cinq ans. Le SNPL exige que les pilotes opérant sur Transavia France (sur les avions de plus de 100 places) bénéficient des mêmes contrats de travail que leurs homologues d'Air France. Or, sur une compagnie low cost, tous les coûts se doivent d'être comprimés… y compris les émoluments des pilotes.

Dumping social contre mort de la filiale

Du côté du SNPL, on craint donc un « dumping social », tandis qu'à la direction d'Air France-KLM, on explique qu'offrir les mêmes avantages aux pilotes des deux maisons reviendrait à « tuer » Transavia. Un dialogue de sourds dont les premières victimes seront les passagers, comme souvent dans ce genre de conflit social.

La compagnie aérienne compte néanmoins assurer autant que possible le maximum de vols, alors qu'elle avait déjà pris les devants en prévenant le public de reporter leurs voyages. Le coût de la grève est estimée entre 10 à 15 millions d'euros par jour. Ce mouvement fait en tout cas le bonheur de la concurrence : EasyJet, tout comme la SNCF, ont annoncé des places supplémentaires.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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