Airbus enchaîne les gros contrats : avec la compagnie australienne Qantas il y a quelques jours, et maintenant avec Air France-KLM. Une victoire de plus pour l'avionneur européen, et une défaite amère pour Boeing.
Airbus devrait sans peine se hisser au premier rang mondial cette année devant Boeing, pour les livraisons d'avions (fin novembre, le groupe européen en avait livré 518, contre 302 pour le rival américain) et pour les commandes. Il y a d'abord eu Qantas, qui a passé une commande record de 40 appareils, plus une option sur 94 avions supplémentaires. Et la bonne série ne s'est pas arrêtée en si bon chemin : le constructeur a enregistré une nouvelle commande auprès d'Air France-KLM. La compagnie franco-néerlandaise a signé un contrat pour 100 avions de la famille A320 neo avec une option pour 60 unités supplémentaires, plus 4 long-courriers A350 « cargo » (et là aussi une option pour 4 modèles de plus).
De succès en succès
Prix catalogue, cette commande représente 13 milliards de dollars. Nul doute cependant qu'Air France-KLM a obtenu une généreuse ristourne, comme il se doit avec ce genre de contrat. Les avions iront renouveler les flottes de KLM et de Transavia aux Pays-Bas et en France. Les livraisons, qui débuteront au second semestre 2023, remplaceront au fur et à mesure la flotte de 737 de Boeing. L'avionneur américain perd là un autre client important au profit d'Airbus. Les A320 vont permettre une réduction du coût unitaire de plus de 10% et une réduction de la consommation de carburant et des émissions de CO2 de 15%.
Objectifs environnementaux
La réduction du CO2 était un élément essentiel dans le contrat. La compagnie aérienne cherche en effet à réduire de moitié ses émissions par passager/km à l'horizon 2030 (-15% en valeur absolue). Par ailleurs, l'entreprise s'est engagée sur le « zéro émission nette » en 2050. Ces nouveaux avions participeront grandement à cet effort pour l'environnement, un critère devenu essentiel. Du côté d'Airbus, pour assurer les livraisons les plus rapides, la production devrait passer de 40 avions par mois début 2021 à 70 unités au premier trimestre 2024.
