Arnaques : comment éviter les pièges pendant les soldes d’hiver ?

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Par Laure De Charette Modifié le 12 janvier 2017 à 17h07
Soldes Magasin De Vetements
227Les Français comptent dépenser 227 euros en moyenne pour les soldes d'hiver 2017.

Entre les promotions pratiquées tout au long de l’année, les ventes privées, les soldes, et les arnaques de plus en plus courantes, il est devenu compliqué pour le consommateur de savoir quelles sont les économies véritablement réalisées lors des soldes. Ce pull vendu 30% moins cher est-il une réelle bonne affaire, ou son prix at-il été gonflé juste avant les soldes ?

Pièges, abus et tromperies

APRIL a édité un guide pratique destiné à accompagner les consommateurs et à leur donner les clés pour éviter les pièges pouvant survenir lors des soldes.

Premier piège : les prix gonflés en amont des soldes, pour simuler une importante réduction. C’est l’arnaque la plus courante. Pourtant, les commerçants ont l’interdiction d’augmenter le prix d’un produit avant la période de soldes. Cette règle est valable en magasin comme sur internet. En période de soldes, il est donc primordial pour le consommateur de vérifier et de comparer les prix en amont de l’achat, notamment pour les achats importants de type mobilier ou électroménager.

Deuxième piège : la tromperie sur la marchandise. Une autre arnaque courante consiste à mettre en vente des produits spécialement destinés aux soldes et mis en vente avant le début de l’opération commerciale. Il s’agit souvent de produits «low cost» ou provenant d’anciennes collections. Ceci constitue une tromperie caractérisée envers le consommateur. En effet, le vendeur est dans l’obligation de présenter des stocks dont les exemplaires ont été proposés à la vente depuis au moins un mois avant la date de début des soldes. Ces conditions se vérifient également pour la vente en ligne.

Troisième piège : la publicité mensongère. Par le biais de rabais affichés en vitrine, via une newsletter ou plus globalement sur tous supports de publicité média et hors-média, les promotions annoncées ne sont pas toujours appliquées en magasin ou sur internet. Pourtant, il est interdit de ne pas pratiquer les réductions de prix annoncées. La solution est donc de faire bien attention aux réductions pratiquées, et de distinguer les articles soldés de ceux non soldés.

Parmi les autres écueils à éviter, APRIL liste l’achat sur un site frauduleux et qui ne sera jamais livré ou encore les articles ni repris ni échangés.

La contre-attaque est possible

Heureusement, les consommateurs disposent de moyens de recours : des recours judiciaires, puisque le consommateur peut choisir de prendre un avocat et de saisir la justice dans certains cas. Il peut aussi déposer une plainte auprès de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) ou se tourner vers une association de défense des consommateurs, ou encore faire appel à un assureur.

Dernière chose : il faut veiller à ne pas confondre soldes et promotions. Car ces grands rendez-vous de la consommation ne répondent pas aux mêmes règles. En effet, les soldes sont pratiqués lors de périodes dédiées qui durent six semaines, en hiver et en été. Les soldes flottants ont été supprimés depuis janvier 2015. Quant aux promotions, elles peuvent être pratiquées toute l’année. Contrairement aux promotions, les commerçants peuvent vendre à perte lors des soldes. En revanche, aucun réapprovisionnement n’est possible, les soldes ayant pour but d’écouler les invendus contrairement aux promotions qui permettent de dynamiser les ventes. D’autre part, des soldes doivent obligatoirement être accompagnés ou précédés de publicité.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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