Baisser la part du nucléaire à 50%, c’est pour 2035

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 18 novembre 2018 à 21h36
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70%La part du nucléaire dans la production électrique en France est actuellement de 70%.

La valse hésitation du gouvernement concernant l’abaissement de la part du nucléaire dans le mix énergétique français va prendre fin : d’ici 2035, le nucléaire ne représentera plus que 50% de la production d’électricité en France.

Ces 50% sont toujours plus élevés que la moyenne en Europe, où le nucléaire pèse moins d’un tiers de la production électrique. Mais pour la France, qui a misé sur le tout-nucléaire pendant des dizaines d’années, c’est un pas important : le nucléaire représente en effet 70% de la production d’électricité. Baisser cette part de 20 points est un défi de taille qui ne peut pas se décider sur un coin de table. La précédente loi de transition énergétique de 2015 prévoyait une part de 50% dès 2025. Irréaliste pour Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique, qui évoquait plutôt un horizon compris entre 2030 et 2035.

Retour sur une promesse

Durant le Grand Rendez-Vous Europe 1-CNews-Les Echos, son successeur François de Rugy s’est lancé dans une « opération vérité » : « La loi de 2015 faisait référence à une promesse de 2012, et entre 2015 et 2017 il ne s'est pas passé grand-chose. Donc on a perdu du temps, et donc on va refixer le cap ». En septembre, Edouard Philippe avait évoqué l’horizon 2035, sans toutefois confirmer cette date. C’est désormais fait : 2035 sera inscrit dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPP), qui sera publiée à la fin du mois. Ce texte définit la stratégie de la France sur les dix prochaines années.

Doute sur les EPR

François de Rugy a quelque peu revu à la baisse ses intentions. Alors candidat à la primaire de la gauche en 2017, il voulait sortir du nucléaire en 2040. « Mais je suis dans un gouvernement, nommé par Emmanuel Macron. Son programme c'était 50/50, donc on est dans ce cadre-là », a-t-il répliqué. En ce qui concerne l’avenir des APR, le ministre n’est guère confiant : « la fiabilité technologique n'est pas démontrée et la compétitivité économique non plus ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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