Valls re-renouvelle sa promesse de baisses d’impôts pour les classes moyennes

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 8 juillet 2014 à 16h39

Baisses d'impôts, baisses d'impôts, baisses d'impôts. Depuis qu'il est à Matignon, Manuel Valls répète réguliérement quManuel Valls répète réguliérement qu'avec lui, les impôts baisseront. Pour les entreprises, pour les foyers modestes, pour les classes moyennes. Mardi 8 juillet, lors de son discours de cloture de la Conférence sociale qui n'avait de conférence que le nom, puisque quatre syndicats l'ont boycottée ce matin, le Premier ministre a annoncé une nouvelle fois des baisses d'impôts pour.... les classes moyennes.

Sans doute est ce dû au fait que les classes moyennes ont fait leurs déclarations de revenus en mai et juin dernier, et calculé le montant de leur impôt sur le revenu 2014, et constaté combien il avait augmenté ! Dans certains cas, notamment pour les familles avec enfants soumis à la baisse du quotient familial de 2000 à 1500 euros, la hausse dépasse 15 % ! "Nous avons engagé un mouvement de baisse des impôts dans les lois financières en cours de discussion au Parlement", a ainsi déclaré le Premier ministre cet après-midi. "Ces mesures seront prolongées et pérennisées, [...] la loi de finances pour 2015 organisera ainsi une baisse de l'impôt sur le revenu des classes moyennes".

Manuel Valls renouvellera ces annonces mardi soir à 20 heures à TF1, devant 8 à 10 millions de français (le nombre moyen de télespectateurs moyen qui suivent le JT de la première chaîne), mais probablement sans donner les détails de ces promesses de baisses d'impôts. Et pour cause : elles sont quasi imposssibles à financer, parallèlement à la promesse de la baisse de 50 milliards des dépenses publiques en trois ans !

A noter que Manuel Valls a survolé le problème du boycott de la Conférence sociale par la CGT FO et la FSU, assénant qu'un "refus prolongé du dialogue serait une posture incompréhensible". On attend de voir si la position des syndicats est "un geste ponctuel" comme veut le croire Manuel Valls, ou au contraire durable...

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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