Quand le numéro un mondial de l'automobile s'enrhume, c'est tout le secteur qui tousse. Toutes les marques souffrent en effet de l'affaire Volkswagen, dont l'impact se fait durement ressentir.
La tempête qui s'est abattue sur Volkswagen, convaincu d'avoir triché sur la mesure des véhicules diesel commercialisés aux États-Unis, met toute l'industrie dans la tourmente à un moment où elle était déjà frappée de plein fouet par les difficultés de l'économie en Chine. Volkswagen lui-même a été particulièrement malmené en Bourse, dévissant littéralement de 40% en l'espace de quelques jours.
Chute
Le groupe allemand entraîne dans sa chute les autres valeurs du secteur automobile. En France, c'est le cas pour Peugeot qui trébuche de 12%, de Renault qui chute dans les mêmes proportions (-12,5%), mais aussi des équipementiers. Valeo, Plastic Omnium ou Faurecia, tous subissent une baisse importante de leurs cours depuis le début de la semaine.
Et il est à craindre que l'industrie automobile soit à la veille de profonds bouleversements. Car ce « secret de Polichinelle » des petits arrangements des constructeurs avec les mesures de pollution pourrait aussi concerner d'autres acteurs que Volkswagen. Surtout, il n'est pas dit que l'Union européenne s'intéresse elle aussi, après les États-Unis, aux exactions du secteur.
Conséquences
En plus des amendes et des rappels de véhicules, les conséquences auxquelles doit faire face Volkswagen seul sont déjà très importantes, que ce soit en terme de trésorerie pour commencer, et pour le long terme en ce qui concerne l'image de marque du groupe. Dont la dégradation pourrait bien éclabousser les autres constructeurs.
Quoi qu'il en soit, cette affaire intervient dans un contexte où certes, la croissance en Chine est en train d'atterrir plus ou moins brutalement. Mais le secteur connait un regain d'activité en Europe : c'est peut-être par le biais du vieux continent que les constructeurs pourront rebondir.
