Les Bourses européennes s’enfoncent, une nouvelle crise pointe son nez

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 21 janvier 2016 à 7h01
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5%La Bourse chinoise a perdu 5% en moins de 15 minutes le jeudi 7 janvier 2016.

C'est reparti comme en 40... ou plutôt comme en 29, 73, 2008. Les Bourses européennes ont commencé l'année en enchaînant les chutes et les pertes, tirées vers le bas par un baril de pétrole qui ne montre aucun signe de reprise. Une chute qui commence à inquiéter sérieusement : et si nous étions à l'orée d'une nouvelle grosse crise ?

La déprime générale des Bourses européennes... et mondiales

Pétrole en baisse (il a chuté sous la barre des 28 dollars ce mercredi 20 janvier 2016), transactions faibles, cours qui chutent, scandales à répétition... Rien ne semble endiguer la course à la baisse des Bourses européennes qui ont atteint un seuil critique : elles sont entrées en "Bear Market" et ce n'est pas un bon signe.

Ce terme barbare signifie tout simplement que les Bourses ont chuté de plus de 20% par rapport à leur plus haut en glissement annuel. Une fois les comptes faits, on remarque que Paris a chuté de 21,7%, Francfort de 24,1%... En Italie ce sont les valeurs bancaires qui sont mises à mal tandis que l'impact va jusqu'à frapper le Canada ou encore le Japon.

La Chine, censé être le nouveau moteur de la croissance mondiale, s'est grippée : 6,9% de croissance en 2015, au plus bas depuis des décennies. Les Bourses de Shanghai et Hong-Kong ? N'en parlons pas... plusieurs minikrachs ont conduit à l'arrêt des transactions à plusieurs reprises depuis le début de l'année 2016...

La crise pointe le bout de son nez

Cette situation, morose, ne laisse guère d'espoir. Le FMI a revu à la baisse la croissance mondiale tout comme la croissance de la France tandis que les analystes sont concordes pour dire que l'épisode baissier est loin d'être terminé.

Le célèbre indice de volatilité, le VIX, est reparti à la hausse montrant les craintes des investisseurs. Le moindre faux pas des entreprises est sanctionné par une vente massive de titres, comme l'a montré la perte de près de 4 milliards d'euros de capitalisation de Renault.

La seule solution possible, et très attendue, viendrait des diverses banques centrales et surtout de la BCE qui se réunit jeudi 21 janvier 2016 : Mario Draghi est attendu au tournant avec pour charge de calmer les marchés. Mais déjà la rumeur parle d'une BCE qui ne devrait rien annoncer de nouveau.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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