Brexit, et maintenant ?

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Par Christopher Dembik Publié le 25 juin 2016 à 5h00
Brexit Consequences Sortie Grande Bretagne
8 %Selon certains experts, le Brexit pourrait coûter 8 % de PIB à la Grande-Bretagne d'ici quinze ans.

Les marchés se sont révéillés ce matin dans la stupeur. A la grande surprise de chacun, c'est le Brexit qui a été voté annonçant donc la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne.

Nous sommes face à une panique, non à une crise financière

Cette panique observée depuis l’annonce des résultats reflète le fait que la perspective du Brexit a été mal pricée par les investisseurs. On observe également les fluctuations importantes sur les différents cours : en effet, beaucoup d’investisseurs ne sont pas présents sur le marché ce qui génère des volumes réduits et donc des fluctuations rapides des prix sur le marché. Cela peut être interprété positivement dans la mesure où la prudence était de rigueur et prescrite par tous les établissements financiers hier soir.

Une action concertée des Banques Centrales

La Banque Centrale Anglaise et la Banque Centrale Suisse ont déjà fait leur annonce et on attend aujourd’hui celles de la FED, de la BCE ou encore de la Banque Centrale du Japon. Cependant ces interventions ne seront certainement pas suffisantes pour rassurer les investisseurs, même si les banques centrales perdureront leurs actions sur le long terme. Le risque restera perceptible, y compris en début de semaine prochaine à l’ouverture des marchés. Il faudra suivre de près un autre évènement en Union Européenne : les élections législatives espagnoles prévues ce week-end auront donc lieu dans un contexte défavorable. A ce stade, tout élément qui remet en question le caractère gouvernable de l’Europe est d’ailleurs un risque.

Un mouvement de défiance sur les marchés financiers qui peut avoir un impact sur l’économie réelle

Nous attendons clairement la feuille de route des dirigeants européens en ce qui concerne les relations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni. Si cette feuille de route tarde à être dévoilée, il faut s’attendre à une baisse des investissements et par conséquent à moins de création d’emploi et un réel impact sur la croissance. Ce qui joue finalement, c’est avant tout l’aspect psychologique. Il est primordial d’offrir de la visibilité aux investisseurs sur la situation concernant les thématiques de réglementation et d’évolution politique au sein de l’Union Européenne. Chose difficile quand on sait à quel point il est compliqué d’obtenir une position commune entre les états.

Une phase de transition démarre, à risque malgré l’action des banques centrales. La sortie de crise et le retour durable à la croissance semblent désormais compromis après une telle succession d’évènements sur les marchés financiers. En effet, depuis plusieurs mois les investisseurs se réfugient sur l’or ce qui montre une très grande méfiance par rapport à la conjoncture économique sur le court et moyen terme.

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Christopher Dembik est économiste chez SaxoBank.

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