Brexit : le « no deal » se profile

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 19 octobre 2020 à 11h38
Brexit Negociations No Deal 2
750 MILLIONS €Le dossier de la pêche représente 750 millions d'euros pour l'Union européenne.

L'hypothèse d'un « no deal » se rapproche entre Londres et Bruxelles. Les négociations achoppent sur la question de la pêche, mais aussi sur les règles de concurrence loyale.

Le Premier ministre britannique a prévenu il y a quelques jours ses compatriotes que la perspective de l'absence d'accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Union européenne était probable. Londres réclame un changement fondamental d'approche, que Bruxelles n'est manifestement pas prêt à accorder. Bien au contraire : durant le conseil européen qui s'est tenu jeudi dernier, les 27 ont exigé des concessions de la part du Royaume-Uni ! Une situation de blocage qui laisse présager un « no deal » lourd de conséquences pour l'économie européenne, mais aussi et surtout pour celle du Royaume-Uni.

Concurrence loyale

Emmanuel Macron n'a d'ailleurs pas mâché ses mots suite à ce conseil européen. Pour le chef d'État français, les discussions achoppent « sur tout, tout ! ». Et cela va au-delà du dossier de la pêche. « Le problème est loin d'être seulement la pêche, il est beaucoup plus fondamental (…) l'état de nos discussions n'est pas que nous serions en train d'achopper sur la pêche », a-t-il expliqué. « C'est un sujet tactique utilisé par les Britanniques, car en cas de no deal ce serait le seul sujet où Boris Johnson pourrait dire: "j'ai gagné" », pointe le président de la République.

Respect des règles

Pour justifier de leur position ferme, Emmanuel Macron a indiqué que les 27 n'avaient pas vocation à « rendre heureux le Premier ministre de Grande-Bretagne ». Le problème principal entre Londres et Bruxelles, ce sont « les règles de concurrence loyale ». La proposition européenne est inspirée de l'accord avec la Suisse : « l'accès au marché unique en contrepartie du respect de nos règles sanitaires, environnementales, sociales, en matière d'aides d'Etat. La proposition des Britanniques est l'accès au marché unique sans respect des règles ». Et bien sûr, c'est « inacceptable » pour le locataire de l'Élysée.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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