Brexit : Paris se réjouit-il de l’affaiblissement de la City ?

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Par Laure De Charette Modifié le 17 juillet 2017 à 12h02
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1En 2016, la City était la première place financière du monde, devant New-York.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, veut l’adage. Et la City est convaincue que Paris se gausse de ses déboires liés au Brexit. Voire qu’elle cherche à les amplifier...

Méchants frogs

La City a le sentiment que Paris joue contre elle dans les coulisses. D’après le représentant de la place financière londonienne auprès de l'Union européenne, Jeremy Browne, les Français sont heureux de voir les effets négatifs du Brexit sur la City. Pire, ils œuvreraient dans l’ombre pour amocher davantage encore la place financière britannique. Pas très « fair play », les Frenchies ?! C’est du moins ce que cet homme écrit dans un mémo publié dimanche 16 juillet par le Mail on Sunday.

« Ils [ndlr : les Français] sont absolument clairs quant à leurs objectifs : l'affaiblissement du Royaume-Uni, la poursuite de la détérioration de la position de la City de Londres », écrit Jeremy Browne.

Ce n’est pas tout : il accuse les Français d’être « en faveur du Brexit le plus dur possible », de vouloir « des perturbations » et de chercher « activement la désagrégation des services financiers ». En somme, les Français ne seraient plus des « partenaires » mais bel et bien des « adversaires ». La guerre serait-elle déclarée sur les deux rives de la Manche ?

La faute à Macron

Jeremy Browne évoque également le changement de comportement des Français impliqués dans le Brexit depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Ils adopteraient ainsi une attitude « plus gourmande et plus ferme ».

De fait, Paris ne cache pas qu'elle espère attirer à elle les effectifs et les investissements du secteur financier londonien à Paris. Pour y parvenir, elle compte bien mettre en place de nouvelles mesures, notamment fiscales, comme l'abrogation de l'extension de la taxe sur les transactions financières, la suppression de la tranche de la taxe sur les salaires qui pèse sur les gros salaires du secteur financier.

Ce n’est pas tout : licencier un trader coûtera bientôt moins cher qu’actuellement, et pour inciter les familles à venir s’installer dans l’Hexagone, trois lycées internationaux supplémentaires ouvriront leurs portes d'ici 2022.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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