Budget 2015 : Augmentation de la CSG pour 500 000 retraités « privilégiés »

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 24 octobre 2014 à 5h31

La chasse aux riches continue. Après les "riches" familles nombreuses dont les allocations familliales vont être confisquées, voici les riches retraités qui vont voir leur CSG passer de 3,8 % à 6,6 %, ou à 3,8 % pour ceux qui en étaient jusqu'ici exonérés ! On parle de 450 000 à 500 000 seniors tout de même, une paille, après les 400 000 à un million de familles nombreuses impactées par la modulation des allocations familliales.

Mais le gouvernement et les députés qui ont voté les amendements réformant le fonctionnement de la CSG peuvent toujours se réfugier derrière le fait que cette modification d'assiette va profiter à 700 000 retraités. La réforme est soit disant destinée à simplifier la collecte de la CSG sur les retraites, système fonctionnant ici avec trois paliers : exonération, taux réduit à 3,8 % ou taux à 6,6 %. Pour y parvenir, c'est désormais le revenu fiscal de référence qui va servir à déterminer à quel taux de CSG les retraités seront soumis. Vous n'avez rien compris ? C'est normal, c'est fait pour. Le but est en tout cas de pomper 500 millions d'euros.

Comme toujours, les calculs de Bercy sont donnés "en moyenne", ce qui masque la hausse pour les plus matraqués. En moyenne donc, ceux des retraités qui subiront la hausse de CSG se trouveront ponctionnés de 600 euros sur leur retraite, par an, et par personne. Pour un couple de cadres moyens à la retraite, la perte de pouvoir d'achat à cause de la seule hausse de leur CSG sera donc de 1200 euros ! Mais pour les retraités les "mieux lotis", la hausse de CSG leur coûtera beaucoup plus, jusqu'à plusieurs milliers d'euros par an... Qui s'ajoutent à toutes les hausses d'impôts de l'année, à savoir, 8 milliards d'euros, quand bien même François Hollande avait promis que les impôts ne seraient plus augmentés...

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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