Le Budget 2020 français vient tout juste d’être adopté que déjà l’Union européenne s’en mêle. Voté mardi 19 novembre 2019, il a fait l’objet, mercredi 20 novembre 2019, d’une mise en garde de la part de Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques. Et la France n’est pas le seul pays concerné.
Un budget non conforme aux objectifs fixés ?
Sept sont les pays que la Commission européenne met en garde : la France, mais également l’Italie, la Slovénie, l’Espagne, la Slovaquie, la Finlande, le Portugal et la Belgique. D’une manière générale, le même reproche est fait à ces pays : le budget présenté pour 2020 a « un risque de non-conformité ». Les États-membres de l’Union européenne doivent en effet se conformer à des règles strictes, notamment en termes de déficit.
Pour Pierre Moscovici, c’est simple : l’effort de ces sept pays pour réussir à améliorer leurs dépenses publiques « est inférieur à ce qui est recommandé ». Rien de grave, pour l’instant, mais une mise en garde. Surtout pour la France qui, avec l’Italie, la Belgique et l’Espagne, ont du mal « à réduire leur dette publique trop élevée ».
Un déficit budgétaire de 2,2% en 2020 et 2021 pour la France
Vladis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, en remet une couche : les pays mis en garde « ne prévoient aucun ajustement significatif ou même une expansion budgétaire » pour 2020. Une situation qu’il qualifie « d’inquiétante ». Selon les calculs de l’Union européenne, en effet, la France devrait avoir un déficit de 2,2% en 2020 et 2021.
En soi, ce déficit n’est pas catastrophique, l’Union européenne prévoit que les États-membres ne peuvent avoir un déficit supérieur à 3%. Mais pour la Commission, le problème vient des efforts structurels qui sont encore trop faibles. Si la conjoncture économique devait connaître un ralentissement, le déficit pourrait augmenter… et les pays se retrouver en non-conformité avec la règle.