Les cabines téléphoniques tireront leur révérence en fin d’année. Orange aura en effet retiré du paysage urbain les derniers Publiphones, vestiges d’un autre temps d’avant le téléphone mobile.
La première cabine avait été inaugurée à Paris en 1884. Dans les années 1990, elles sont devenues les garantes d’un accès au téléphone sur tout le territoire : à l’époque, on en comptait 300 000 partout en France. Mais à la fin de ces mêmes années, les Publiphones ont commencé à être démontés en même temps que le téléphone mobile prenait son essor. Le vote de la loi Macron, en 2015, scellait le sort de ces cabines dont le maintien en service représentait 14 millions d’euros par an... pour une activité accusant des pertes de plus de 10 millions d’euros.
Pertes de 10 millions d’euros
On est loin de la situation du début des années 2000, où les Publiphones représentaient 516 millions d’euros de revenus pour Orange (France Télécom). Aujourd’hui, le trafic des cabines ne compte plus que 0,6% de ce qu’il était à l’époque, selon le directeur des affaires publiques de l’opérateur, Laurentino Lavezzi, au Parisien. Il ajoute que la durée moyenne d’appel par cabine est tombée à 10 secondes par jour. « Sur les 10 000 cabines encore au service au premier trimestre 2017, la moitié n’ont pas décroché une seule fois », poursuit-il.
Aménagement du territoire
Autant dire que les cabines n’ont plus aucun intérêt aujourd’hui, si ce n’est dans quelques villages. Mais Orange botte en touche : il s’agit d’une question d’aménagement du territoire. L’opérateur préfère désormais investir dans son réseau mobile plutôt que de maintenir en vie un service peu utilisé. En septembre, il ne restait plus que 5 450 cabines téléphones, qui seront démontées et recyclées par le groupe Veolia.
