Pas de Cahuzac à Marseille !

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Par Patrick Crasnier Modifié le 3 avril 2013 à 16h20

Non, il n'y a pas de Cahuzac à Marseille, personne ne parle et personne ne dénonce. Personne non plus pour avouer et moraliser la vie politique du PS. Pourtant !!!

Le jour même où Jérome Cahuzac a avoué ce qui lui était reproché par la justice, suivi de sa mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale, Jean-Noël Guerini, président du conseil général des Bouches du Rhône, était en garde à vue chez les gendarmes. Cette affaire Guerini (famille) qui pourrit l'ensemble de la politique de cette région dure depuis suffisamment longtemps pour que les choses soient maintenant insupportables.

Rien n'y fait, ni l'exclusion du PS, ni la nomination de Christophe Borgel député de haute Garonne et conseiller régional d'ile de France comme médiateur du PS de PACA. On apprend même que le 29 Mars dernier lors du vote du budget de ce conseil général, présidé par jean Noël Guerini, la majorité a voté le budget sans que personne n'y trouve à redire.

Les faits sont pourtant clairs, le conseil général des Bouches-du-Rhône a voté vendredi 29 mars la prise en charge par la collectivité des frais juridiques de Jean-Noël Guérini, président PS de ce même conseil général, et Jean-David Ciot, député du département. « Au terme d'un vote vendredi matin, communistes, indépendants et la majorité des socialistes se sont prononcés en faveur d'un paiement de la défense au pénal de M. Guérini, et du licenciement de M. Ciot. » La droite a voté contre, pour la gauche, seuls Michel Pezet, Marie-Arlette Carlotti et Janine Ecochard se sont abstenus.

M. Guérini avait été mis en examen le 5 mars pour détournement de fonds publics dans l'affaire du licenciement abusif présumé de M. Ciot, actuel premier secrétaire de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, également mis en examen.

Nous voyons donc dans ce panier de crabes socialistes, une ministre qui continue à siéger au conseil général aux côtés d'un président mis en examen sans s'offusquer. Des mises en examen pour lesquelles tout le monde bien sur affirme que la présomption d'innocence doit être la règle, mais pour lesquelles personne n'affirme que l'honnêteté et la droiture des politiques doit être de mise.

Alors faire payer les contribuables la défense des personnes attaquées pour des malversations nombreuses et diverses passe les bornes, à côté Cahuzac et son compte dans les paradis fiscaux fait figure d'enfant de cœur.

Pourtant la presse n'en parle que très peu, les journalistes de la Provence que Bernard Tapie à secoué sont très peu assidus à faire des enquêtes réelles sur ces sujets, pas plus que la presse nationale. Personne ne trouve anormal que le médiateur nommé pour la région PACA soit un parachuté à Toulouse, élu député et qui conserve son siège de conseiller régional d'ile de France, la soupe doit être bonne.

Christophe Borgel, ancien de l'UNEF ID, fervent défenseur de Dominique Strauss Kahn puis principale cheville ouvrière de la campagne des primaires de Martine Aubry. Un homme à tout faire au PS, il est partout.

Les contribuables de Marseille doivent être contents, et n'oublions jamais que c'est sur le fumier que poussent les belles fleurs.

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Patrick Crasnier est diplômé en sciences humaines 3eme cycle en psychopathologie, après de longues années passées en cabinet libéral comme psychanalyste, blessé lors d’un attentat terroriste cesse cette activité en 1995. Continue comme photojournaliste, journaliste radiophonique (activités menées conjointement avec celle de psychanalyste depuis 1983) puis comme journaliste rédacteur au journal Toulousain et à l’écho des entreprises. Actuellement photojournaliste correspondant pour l’agence de presse panoramic et rédacteur dans plusieurs revues.

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