Chauffeurs VTC vs Uber : la lutte continue le 3 janvier 2017

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 3 janvier 2017 à 6h25
Uber Chauffeurs Greve Treve 1
20%Uber a augmenté sa commission de 20 %.

S’ils ont laissé la possibilité aux fêtards français de rentrer sains et sauf lors des fêtes de fin d’année et, surtout, du réveillon, les VTC n’en ont pas pour autant oublié qu’ils sont en conflit avec Uber, le géant américain leader du secteur en France et dans le monde. Mardi 3 janvier 2017 une nouvelle manifestation est prévue à Paris, devant le siège de la start-up à la capitalisation milliardaire.

Les chauffeurs VTC veulent bloquer le siège d’Uber

Le groupe Uber n’a pas, lors des manifestations de décembre 2016, cédé à toutes les demandes de ses chauffeurs et n’a notamment pas baissé sa commission : pour les VTC les discussions se sont donc avérées quasiment inutiles, la commission d’Uber, que le groupe a unilatéralement augmentée et qu'il prélève sur la course, étant le point de conflit principal entre l’entreprise et ses chauffeurs.

Duc oup, les syndicats des VTC veulent frapper fort et frapper au coeur du fonctionnement d’Uber : le recrutement. Mardi 3 janvier 2017, au siège d’Uber à Paris, une journée de recrutement est organisée et les chauffeurs en grève seront présents. Ils espèrent réussir à contraindre Uber de fermer ses locaux et, de fait, empêcher le recrutement.

A défaut, l’impact sera tout de même de taille : en manifestant devant les locaux d’Uber alors que de nouveaux potentiels chauffeurs s’y présentent, ces derniers pourraient renoncer à devenir VTC.

Un RDV donné pour le 16 janvier 2017 Place de la Bastille ?

Après cette mobilisation qui ne devrait pas, selon les organisateurs, gêner le trafic du 19ème arrondissement de Paris, le but n’étant que de gêner Uber, un autre rendez-vous est donné : le 16 janvier 2017 à Place de la Bastille les VTC pensent mener une action similaire à celles menées avant la « trêve des confiseurs » décidée à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Cette manifestation aura lieu, préviennent les syndicats, si rien ne bouge du côté d’Uber et si le médiateur nommé par le gouvernement pour calmer le conflit ne recontacte pas les VTC avant cette date. Le gouvernement espère que la situation se soit calmée d’ici le 31 janvier mais Uber fait de la résistance.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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