Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a progressé de 0,8 % sur un mois, mais une très légère baisse (-100 personnes) s’observe sur les trois principales catégories.
Après d’innombrables réajustements de la méthode de comptage, on en perdrait l’habitude de voir le Ministère du Travail admettre que le nombre de chômeurs ne diminue pas. Pourtant, c’est bien arrivé concernant les chiffres de décembre 2016 : « Le nombre de demandeurs d'emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) [...] progresse de 0,8 % sur un mois », nous apprend le cabinet de Myriam El Khomri dans un communiqué. Cette information est d’autant plus inquiétante qu’il s’agit de personnes n’exerçant aucune activité, même réduite, et qui sont à la charge de l’État. Leur nombre a progressé de 3 % en un an et de 9,9 % depuis le début du quinquennat.
Mais le cauchemar chômage du gouvernement ne s’arrête pas là : le nombre de personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C) a progressé de 13,5 % sur un mois ! Sur un an, la progression est de 5,5 %, et depuis le début du quinquennat, de 39,5 %. Une progression particulièrement rapide concerne les personnes exerçant une activité réduite mais supérieure à 78 heures par mois : leur nombre a augmenté de 8,7 % en un an et de 69 % depuis le début du quinquennat.
Sur l’ensemble des chômeurs en catégories A, B et C, les chiffres sont à peine rassurants : seules 100 personnes sont sorties des listes en un mois. En comptant la progression du chômage depuis le début du quinquennat, on arrive à 1,2 % de demandeurs d’emplois en plus sur les trois premières catégories, par rapport à novembre 2016.
Une légère baisse (-0,4 %) s’observe sur le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie E, qui correspond aux personnes actuellement en contrats aidés. Une tendance de même nature concerne sur la catégorie D (-0,9 %), correspondant à des sorties de stage ou de formation.