Avec un taux de chômage évalué à 9,6% pour le mois de juin, la France fait beaucoup moins bien que la moyenne européenne (7,7%), mais aussi que la moyenne de la zone euro (9,1%). Plus globalement, il y a lieu de se réjouir des résultats du chômage sur le vieux continent.
Avec le taux de 9,1% en zone euro estimé par Eurostat, les 19 pays ayant adopté la monnaie unique abaissent le taux de 0,1 point par rapport au mois de mai. Ce résultat est meilleurs que les prédictions des analystes qui tablaient sur un taux de chômage inchangé pour le mois dernier. Quoi qu’il en soit, c’est un résultat tout à fait satisfaisant en regard du taux qui s’établissait en septembre dernier de 10%. Depuis, l’économie de la zone euro s’est reprise.
Le chômage baisse
Évidemment, les situations par pays diffèrent beaucoup. En République Tchèque, le taux de chômage n’est que de 2,9% ; en Allemagne, c’est également le plein emploi ou presque avec 3,8%. À l’autre bout du spectre, c’est beaucoup plus difficile pour l’Espagne et la Grèce avec respectivement 17,1% et 21,7% (pour le mois d’avril dans le cas grec). Le chômage des jeunes dans ces deux pays reste préoccupant avec 39,2% en Espagne et 45,5% (!) en Grèce. La France si situe donc au dessus de la moyenne de la zone euro, et bien au dessus du taux dans l’UE qui est le plus faible depuis la fin 2008.
L’inflation stagne
La relative déception de cette fournée de chiffres de l’Office européen des statistiques provient du résultat de l’inflation. En dehors des éléments les plus volatils (prix du tabac, de l’énergie, des produits alimentaires et de l’alcool), la hausse des prix reste contenue à 1,2% en juillet, soit 0,1 point de plus qu’en juin. La Banque centrale européenne estime qu’une économie en bonne santé doit afficher une inflation un peu sous la barre des 2%. On n’y est pas encore.
