Inverser la courbe du chômage ? Facile !

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Par Patrick Crasnier Modifié le 19 mars 2013 à 1h21

Notre président ne cesse d’affirmer, méthode Coué oblige, que la courbe du chômage s’inversera avant la fin de l’année. Au risque de vous surprendre je vais vous dire qu’il a raison, que ce sera facile et que cela ne changera en rien le nombre de chômeurs en France.

Après avoir affirmé celam je vous dois bien sur des explications. Il est effectivement facile d’inverser la courbe du chômage parce ce n’est qu’une courbe, cette courbe qui ne cesse de monter arrive à peu près à son apogée. Nous pouvons donc en déduire qu’avec quelques petites manipulations, elle s’inversera. C’est même pour cela que les ministres ou le président, dans leur communication sous surveillance, n’affirment jamais que le chômage baissera mais bien que la courbe s’inversera.

Premier argument, François Hollande a pris à bras le corps la formation professionnelle, comme si elle était une solution au manque de créations de postes (ou à leurs destructions). Aucun effet, par expérience, je peux même dire qu’un chômeur ayant un métier a dix fois plus de chance de retrouver un emploi dans son domaine de compétence qu’avec une nouvelle formation. Seuls ceux qui n’ont aucune formation, aucun métier peuvent effectivement bénéficier de la formation professionnelle continue, il faudrait seulement qu’elle soit professionnelle et qualifiante ce qui est rarement le cas. Par contre en mettant tous les chômeurs en formation, la courbe s’inverse automatiquement puisque ces salariés sortent des statistiques des chercheurs d’emploi La ficelle est utilisée depuis que le chômage est important (c'est-à-dire depuis Mitterrand).

Deuxième argument, les socialistes relancent la deuxième grosse technique « les emplois jeunes » qui s’appellent cette année autrement mais c’est la même chose. Faire sortir ces demandeurs d’emploi (pas toujours des chercheurs) artificiellement en les payant avec nos impôts inversera automatiquement la courbe du chômage. Les énarques qui nous dirigent n’ont toujours pas compris que les emplois étaient liés à la création de richesse. Là aucune création de richesse, uniquement augmentation des déficits Or quand un pays subventionne tout, même le travail, il est en état de mort apparente.

La troisième grosse ficelle c’est d’augmenter indéfiniment le nombre des fonctionnaires La France en crève. Cela a commencé dans les années Mitterrand, ce nombre s’est vu augmenter parallèlement à la courbe du chômage pour ne pas qu’elle s’envole. Les collectivités territoriales ont aussi utilisé largement ce filon pour tenter de faire croire que le chômage n’augmentait pas trop, ni dans leur ville, ni dans leur département.

Cela permettait aussi de faire marcher l’épicerie électorale, mais augmentait sans cesse la dette qui est en partie responsable du chômage. A en croire Jean Marc-Ayrault et ses ministres, la fonction publique va faire des économies mais tout en recrutant 60 000 postes dans l’Education nationale (une paille) sans parler des autres objectifs un peu partout, y compris dans les collectivité territoriales pléthoriques. Avec des analyses de ce niveau, sans aucune connaissance du monde de l’entreprise et de l’économie, la courbe s’inversera mais ce n’est pas demain que les chômeurs retrouveront un véritable emploi.

Quand je vous disais que c’était facile !

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Patrick Crasnier est diplômé en sciences humaines 3eme cycle en psychopathologie, après de longues années passées en cabinet libéral comme psychanalyste, blessé lors d’un attentat terroriste cesse cette activité en 1995. Continue comme photojournaliste, journaliste radiophonique (activités menées conjointement avec celle de psychanalyste depuis 1983) puis comme journaliste rédacteur au journal Toulousain et à l’écho des entreprises. Actuellement photojournaliste correspondant pour l’agence de presse panoramic et rédacteur dans plusieurs revues.

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