Quasiment 50% des salariés au chômage partiel en France

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 17 avril 2020 à 16h08
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31%Les inscriptions à Pôle emploi ont augmenté de 31% sur un an durant la première semaine de confinement.

Lors du dernier point de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, sur la question du chômage partiel, on a découvert que le nombre de salariés, qui bénéficient désormais de ce dispositif, a encore augmenté. En France, il y aura bientôt la moitié des salariés du privé qui ne travaillent plus.

9 millions de salariés au chômage partiel

Selon les derniers chiffres du ministère du Travail, dévoilés le 16 avril 2020, 9 millions de salariés bénéficient du chômage partiel en France. Naturellement, cela ne tient compte que des salariés du privé puisque les chiffres sont liés à la prise en charge à 100% de ce dispositif pour les entreprises : les salariés de la fonction publique sont exclus du décompte.

Comme l’a signalé Muriel Pénicaud, cela représente quasiment « un salarié sur deux ». Dans le privé, en France selon les chiffres officiels de l’Insee pour 2019, on comptait 19,66 millions de salariés (par ailleurs en hausse de 210.000 sur l’année). Si le nombre de salariés au chômage partiel continue de croître, le seuil des 50% sera bientôt atteint… il ne manque plus que 800.000 personnes.

Les premières inscriptions au chômage font exploser les chiffres

D’un autre côté, selon les premières données fournies par Pôle emploi, la situation commence à devenir problématique pour celles et ceux qui ne bénéficient pas du chômage partiel. Pas moins de 117.673 inscriptions à Pôle emploi ont été réalisées du 15 au 21 mars 2020, soit durant la première semaine de confinement.

Muriel Pénicaud commence même à prévenir que le gouvernement pourrait bien ne pas respecter son engagement de campagne, à savoir faire baisser le chômage sous la barre des 7% fin 2022. « Nous étions sur une excellente tendance puisqu'il y a deux mois on annonçait que le chômage était à 8,1%, le plus faible taux depuis 11 ans ; on est loin de cette situation », a-t-elle déclaré. Ce qui l’inquiète, c’est surtout la chute des offres d’emploi : -70% en mars 2020 par rapport au même mois de 2019…

Et, forcément, les chiffres des mois d’avril et de mai ne pourront qu’être pires…

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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