Reconversion professionnelle : comment devenir mandataire en immobilier ?

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Par Thierry Caminati Publié le 4 octobre 2017 à 5h01
France Immobilier Agences Frais Honoraires
907 000907 000 transactions immobilières ont été réalisées en France sur les cinq premiers mois de 2017.

Secteur dynamique et ouvert à des personnes issues de formations très diverses, l'immobilier offre, à n'en pas douter, de nombreuses opportunités de reconversion professionnelle, notamment du fait de la richesse des métiers qui le composent. En particulier, celui de mandataire en immobilier attire nombre d'actifs souhaitant se lancer à leur compte. Mais quelles sont les qualités indispensables à un bon mandataire ? Vaut-il mieux exercer en agence ou rejoindre un réseau ? Et, si l'on opte pour cette dernière option, comment choisir le réseau le plus adapté à son profil et ses ambitions ?

Quelles sont les qualités nécessaires à un bon mandataire en immobilier ?

Tout d'abord, petit rappel : un mandataire immobilier est un professionnel de l'immobilier ayant le statut d'agent commercial indépendant, exerçant depuis son domicile (sans accueil du public, car réservé aux agents immobiliers exclusivement). Il est rattaché à la carte professionnelle d'un agent immobilier (le mandant), patron d'une agence ou à la tête d'un réseau local, national ou international. En tant qu'indépendant, le mandataire est libre d'organiser son activité et son temps de travail comme il le souhaite, et n'a pas de lien de subordination directe avec l'agent immobilier par lequel il est mandaté. Il peut donc librement mener des actions commerciales, estimer des biens, prospecter de nouveaux mandats, réaliser les visites, mais toujours dans le respect des process et normes du groupe ou de l'agence. Cependant, n'étant pas titulaire d'une carte professionnelle, le mandataire ne peut réaliser de transaction pour son propre compte. C'est donc son mandant, l'agent immobilier, qui doit facturer et percevoir les honoraires, et ensuite payer le mandataire à réception des fonds et de sa facture.

À la différence d'un agent immobilier, qui doit être titulaire d'un diplôme d'un niveau spécifique (par exemple, BTS professions immobilières ou niveau Bac + 3 avec études juridiques, commerciales et économiques) ou d'une expérience professionnelle (10 ans comme négociateur/négociatrice en immobilier salarié, ou 4 ans dans une fonction de cadre telles que responsable d'agence par exemple), un mandataire n'a nul besoin de diplôme spécifique. Un mandataire doit être inscrit au Registre Spécial des Agents Commerciaux (RSAC), auprès du Greffe du tribunal de commerce de son lieu d'habitation, pour pouvoir exercer ce métier. Il lui faut ensuite transmettre son extrait d'inscription RSAC à son mandant, afin que celui-ci puisse valider son attestation de collaborateur auprès de la CCI.

Dans cette profession, certaines qualités sont particulièrement nécessaires. Ainsi, amené à réaliser des visites, à aider dans les négociations et à jouer un rôle de conseil éclairé auprès des clients, le mandataire doit tout de même disposer d'un solide bagage de connaissances techniques, commerciales et juridiques. La disponibilité, la rigueur, le sens de l'écoute et une bonne présentation sont autant d'atouts supplémentaires. Tout le monde ne peut pas s'improviser mandataire immobilier.

Exercer en agence traditionnelle ou rejoindre un réseau ?

S'il peut être tentant de choisir de travailler en agence, afin de gagner en proximité et en tranquillité, un mandataire immobilier a tout intérêt à choisir de rejoindre un réseau, que celui-ci soit d'envergure nationale ou internationale. En effet, intégrer un réseau lui permet tout d'abord de pouvoir s'appuyer sur la visibilité et la notoriété de ce dernier. Ensuite, cela lui donne accès à un stage d'intégration performant pour démarrer dans les meilleures conditions.

Se lier à un réseau permet également de pouvoir bénéficier d'un panel d'outils et de process performants (argumentaires de prospection, logiciel de multidiffusion de ses annonces, bonne couverture de ses annonces, réactivité et qualité des réponses apportées aux différentes questions (siège, hotline juridique), formation continue, etc.).

Nombreux en effet sont les réseaux qui disposent de leur propre centre de formation, gage de sérieux et d'efficacité.

Mais alors, comment trouver le « bon » réseau ?

Une fois décidé à rejoindre un réseau, encore faut-il sélectionner celui qui correspondra le mieux à son profil, ses besoins, ses valeurs et ses ambitions. La première étape est bien sûr de commencer ses recherches sur internet. Malheureusement, devant la masse d'informations, pas toujours vérifiables, le choix peut s'avérer difficile. L'idéal est donc d'aller chercher les informations sur des sites spécialisés, tels que meilleursreseaux.com par exemple, car en plus d'un comparatif succinct, on peut y choisir la ou les marques les plus en adéquation avec son profil. Puis d'aller voir les sites de chaque réseau qui nous ont interpellé. Mais sur quels critères effectuer son choix ?

L'ancienneté et la bonne implantation d'un réseau sont déjà de bons indices de son expertise et de sa fiabilité. Ensuite, il est indispensable de vérifier la formation dispensée et l'accompagnement proposé : est-il possible d'effectuer un stage d'intégration avec de vrais professionnels du secteur, et non un parrain ou une marraine qui formerait à la va-vite ? Une formation continue est-elle envisageable ? De quels logiciels dispose le réseau ? À quels outils de communication les mandataires ont-ils accès ? Enfin, il ne faut pas négliger l'aspect financier : quel est le coût afférent à l'intégration du réseau ? Sur quelles bases s'effectue la rémunération ? Quelles sont les commissions proposées ? Il faut se méfier des propositions trop alléchantes, ou des réseaux qui bradent ou font des promotions pour leurs nouveaux membres. L'important est de bien comprendre leur stratégie de développement sur le secteur convoité. Le plus simple : demander des explications !

Une fois cette première sélection faite et confirmée par le biais d'échanges téléphoniques, mieux vaut prévoir d'en rencontrer deux ou trois, ceux qui correspondent le plus à ses valeurs et attentes, afin de pouvoir arrêter définitivement son choix. Il y a des réseaux au sein desquels les mandataires sont très (trop ?) indépendants, et d'autres où la tête de réseau sera présente dès que le mandataire aura une question ou sera face à un passage délicat à négocier… En phase de reconversion et à l'aube d'un nouveau départ professionnel, il est recommandé de privilégier un réseau où les mandataires aiment travailler ensemble, où il fait bon vivre, car le démarrage sera d'autant plus facilité par le travail d'équipe !

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Thierry Caminati est le président et le fondateur du réseau d'agences et de courtiers immobiliers Swixim international.

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