La coupe de champagne à bord contenait en fait du mousseux

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 31 octobre 2017 à 7h04
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24 EUROSEn moyenne une bouteille de champagne coûte entre 20 et 24 euros en France pour un particulier

Est-ce l’argument de vente qui pourrait faire choisir une compagnie aérienne plutôt qu’une autre ? Difficile à dire : en général c’est plutôt le prix du billet qui va orienter le choix du voyageur. Mais le fait d’avoir, en guise de bienvenue, une coupe de champagne offerte à bord de l’avion n’a sans doute pas de quoi gâcher le plaisir du voyage. Sauf pour Daniel McDuff qui s’est rendu compte que le champagne n’en était pas…

Sunwing : du champagne sur les publicités, du mousseux dans le verre

Naturellement, se lancer dans un combat contre un géant comme une compagnie aérienne n’est pas donné à tout le monde Mais Daniel McDuff ne s’est pas découragé : la coupe de champagne proposée par la compagnie Sunwing Airlines pour son voyage de Quebec à Cuba lui a laissé un goût amer en bouche.

L’homme s’y connaît en vins et en champagne : il ne lui aura pas fallu beaucoup de temps pour se rendre compte que la boisson qui se trouvait dans son verre n’était pas du champagne mais simplement du mousseux. Un détail, certes, mais ça l’a déçu. Et puis Sunwing mettait bien en avant, sur ses publicités, que la compagnie servait une coupe de champagne.

Une plainte lancée contre la compagnie : vers une action de groupe ?

Daniel McDuff a décidé de ne pas se laisser faire et a pris un avocat, Me Paquette, avec qui il va tenter de lancer une action de groupe. L’avocat a déclaré que plus de 1 600 personnes se sont déjà présentées comme victimes et estime que la compagnie aurait offert du mousseux au lieu du champagne mis en avant dans les publicités à plus de 500 000 personnes.

Sunwing Airlines, de son côté, se défend en déclarant que le terme « champagne » visait à publiciser un service premium et non la boisson en elle-même. Le risque est grand, toutefois, pour la compagnie : si l’action de groupe est validée ça pourrait lui coûter quelques millions de dollars bien que les plaignants ne risquent pas de toucher des sommes astronomiques.

En attendant, le mal est fait : les médias du monde entier se sont déjà saisis de l’affaire et le bad buzz est lancé.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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