Les coursiers Uber Eats, Deliveroo et Foodora se mettent en grève

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Par Numa Laborde Modifié le 9 juillet 2018 à 14h13
Greve Coursier Deliveroo Uber Eats Foodora Glovo Stuart
10 000Deliveroo possède près de 10 000 coursiers en France.

Depuis le 8 juillet 2018, les livreurs parisiens des plateformes du type Deliveroo, Uber Eats, Foodora, Glovo et Stuart sont appelés à faire la grève jusqu’au 15 juillet. Les livreurs réclament une rémunération minimale horaire garantie dans leurs contrats. Il sera difficile de se faire livrer son repas devant les matchs de cette semaine de demi-finale de Coupe du monde de football.

Une rémunération trop basse

Le collectif des livreurs parisiens des « plateformes de livraisons ubérisées », Clap, appellent à la grève pour la semaine de 8 au 15 juillet 2018. Cette semaine étant l’une des plus rentables de l’année, à cause des matchs de demi-finale de la Coupe du monde de football, les livreurs ont décidé de faire l’impasse sur les profits pour marquer le coup. Il leur est devenu urgent de s’unir « afin de dépasser l’extrême individualisation » qu’imposent leurs conditions de travail. « Suite à la dégradation continuelle de nos conditions de travail nous décidons d’un mouvement de grève pendant l’une des semaines les plus rentables pour les plateformes », déclare Clap sur Twitter

Les coursiers des plateformes Uber Eats, Deliveroo, Foodora, Glovo et Stuart s’unissent dans cette grève pour « renverser le rapport de forces » entre les livreurs et les plateformes de livraison. Ils dénoncent une rémunération trop faible et continuellement en baisse assurée seulement par l’attribution de commandes, seules garantes de leur rémunération. Leur première revendication est l’assurance d’une tarification minimum horaire garantie par leur contrat.

Une humanisation de leur situation professionnelle

Les grévistes sont aussi soutenus par les syndicats SAP, CGT, CNT-SO et SUD Commerce, qui organisent les travailleurs de plateformes. Ils ne revendiquent pas seulement une tarification minimum horaire, mais aussi « la prise en compte de la pénibilité de travail via différents bonus (pluie, week-end, nuit, etc.) » ainsi que « des plages de travail et une activité garantie » sont aussi des exigences importantes. En effet, le travail d’un coursier ne lui est pas garanti. S’il est mécontent, la plateforme peut facilement le remplacer vu le grand nombre de livreurs disponibles. Les conditions difficiles que les coursiers peuvent rencontrer ne sont pas non plus prises en compte par les plateformes.

Le collectif Clap dénonce le traitement injuste de la part des plateformes de livraison, envers les livreurs qui « pourtant produisent de la richesse pour les plateformes ». Les plateformes estiment quant à elles avoir déjà suffisamment agi et expliquent avoir mis en place des primes en cas de pluie, ainsi que la mise en place d’une assurance gratuite pour les livreurs de Deliveroo, ce que les livreurs estiment insuffisant. Interrogé par Le Parisien, Will Shu, le patron de Deliveroo, déclare que « les accusations d’esclavage moderne sont offensantes » et que leurs « livreurs apprécient la flexibilité de leur emploi. Ils sont payés 16 euros de l’heure et ne seraient pas 10 000 à travailler avec nous s’ils étaient exploités ».

Mais la grève ne s’arrête pas à la France, puisque les livreurs de l’autre côté de la Manche s’y mettent aussi. Le même problème touche les livreurs en Angleterre, ils appellent à la grève à partir du 13 juillet 2018.

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Passionné de jeu vidéo et de la pop culture, de technologie en tout genre et cinéphile, Numa Laborde est un fan de culture utile et inutile.

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