Croissance : pour 2021, le FMI est bien plus pessimiste que Bercy

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 5 novembre 2020 à 5h16
Croissance Rouge Dernier Trimestre 2
8%Bercy espère 8% de croissance en 2021 pour la France.

Après la première vague de la Covid-19, sur le plan de la récession et la croissance, la tendance était plutôt à croire en un scénario en « V » : une récession très forte en 2020 suivie d’un rebond tout aussi spectaculaire. Mais la deuxième vague frappe de plein fouet l’Europe… et désormais ça se complique.

Une récession plus forte en 2020…

Le FMI n’était déjà pas raccord avec le gouvernement, mais désormais les deux visions s’éloignent de plus en plus. Rien que pour les prévisions de croissance, ou plutôt récession, pour 2020, l’État et le Fonds Monétaire International ont des visions divergentes.

Lors de la dernière révision de ses prévisions de croissance pour 2020 et 2021, publiées le 2 novembre 2020, le FMI ne semble pas croire à une récession encore plus forte : la croissance sera négative, à -10 %, en France. Or, pour Bercy, elle devrait négative à -11 %, après une dégradation annoncée le premier jour du Confinement 2 par Bruno Le Maire.

Et une croissance moins importante en 2021

Si Bercy est plus pessimiste que le FMI pour 2020, la situation s’inverse pour ce qui est des prévisions de croissance pour 2021. Le FMI était déjà bien moins optimistes que le gouvernement, tablant sur +6%, là où Bercy espère +8% (la Banque de France fait, elle, preuve d’un peu plus de précautions, tablant sur +7,4%).

Mais voilà, la deuxième vague est arrivée, la France s’est reconfinée, comme de nombreux pays en Europe, et l’incertitude a repris le dessus. Personne ne sait quand l’activité économique pourra reprendre un rythme normal, si un troisième confinement sera à l’ordre du jour en 2021, si un vaccin viendra sauver la mise…

Le 2 novembre 2020, donc, le FMI a décidé de dégrader un peu sa prévision de croissance pour la France pour 2021 : entre 5 et 6 %; une estimation sous forme de fourchette car la croissance « dépendra de l'évolution de la pandémie et des mesures d'endiguement associées ».

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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