La délocalisation serait-elle bonne pour l’emploi ?

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Par Pia Heitz Casanova Modifié le 13 décembre 2022 à 20h34

L’implantation offshore des entreprises est trop souvent présentée à tort, comme le moyen de cautionner l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent. Détrompez-vous ! Le premier objectif poursuivi par l’entreprise est l’optimisation de ses ressources, pour favoriser le développement de ses activités et ainsi créer des emplois.

L’offshore doit être considéré comme un élément stratégique dans la gestion des finances de l’entreprise qui lui permet de se recentrer sur son cœur de métier et sur ses activités à forte valeur ajoutée, de réduire ses coûts de fonctionnement en bénéficiant de la réduction des coûts de main d’œuvre et d’une plus forte flexibilité du prestataire. En libérant des marges de manœuvre budgétaire, elle peut ainsi se concentrer sur des domaines essentiels à sa survie comme l’innovation et l’investissement. Aux Etats-Unis, selon le cabinet McKinsey, un dollar dépensé par les entreprises en offshore rapporte 1,20 dollar à l’économie du pays.

Se recentrer sur sa chaîne de valeur

Les ressources libérées sont ainsi réaffectées sur les activités créatrices de valeur. Une stratégie issue de la théorie des « core competencies ». L’entreprise se concentre sur ce qu’elle fait bien et crée de la valeur afin de gagner des parts de marché vis-à-vis de la concurrence. Les autres activités sont externalisées. Et n’allez pas croire que cette stratégie se déploie au détriment de l’emploi. Toutes les études démontrent que les délocalisations n’ont qu’un faible impact au niveau macro-économique. En France, seuls 4 % des emplois détruits sont imputables aux délocalisations (7 % en Europe).

Favoriser la montée en gamme des salariés

L’offshore est donc bel et bien créateur de valeur pour l’entreprise, mais pas seulement. En favorisant les échanges d’expériences entre les équipes à travers le monde, en confrontant les approches, il enrichit considérablement le savoir-faire des salariés, stimule leur créativité et renforce leur employabilité. Une stratégie qui peut donc s’avérer gagnante pour chacun, pour peu que l’entreprise s’en donne les moyens.

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Après des études de commerce et de marketing, elle intègre la société Phone Marketing en 1986, où elle exerce diverses fonctions de management.  En 1990, elle devient Directeur Général adjoint de l’entité MATRIXX MARKETING France, avant de créer, en 1994, les divisions Télémarketing Direct Response et Matrixx Etudes, dont elle prend la direction. En 1997, Pia Heitz Casanova poursuit sa carrière en Allemagne, en tant que Directeur général chez ATOS ORIGIN TELESERVICES GmbH. A son retour en France, elle supervise le projet novateur de centre de contacts clients paneuropéen et multimédia de PEUGEOT. En 2000, elle décide de fonder sa propre société en s’entourant d’experts reconnus. En douze ans, Pia Heitz Casanova, a fait d’EURO CRM un acteur incontournable du marché. 

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