Trois discours qui auraient pu changer l’histoire

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Par Bill Bonner Modifié le 23 mars 2021 à 6h12
Usa Population Deces Qualite Vie Danger Hausse Mortalite
10%Le plan anti-Covid de Joe Biden pèse près de 10% du PIB américain.

George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump… et maintenant Joe Biden : le cours de l’Histoire aurait été bien différent s’ils avaient chacun prononcé un discours très simple…

Pour bien entamer la semaine, imaginons une version alternative de l’Histoire…

… Où les Etats-Unis auraient profité de trois dirigeants particulièrement sages et courageux… qui ont regardé leurs concitoyens dans les yeux aux moments critiques et ont été honnêtes avec eux. Trois discours présidentiels simples et courts qui auraient pu changer le cours de l’Histoire.

George W. Bush :

« Des affreux ont fait exploser deux immeubles à New York… et ont aussi frappé le Pentagone. Nous nous sommes unis aux polices du monde entier pour faire arrêter les responsables et les traîner en justice. Ne vous inquiétez pas. On les aura.

Au fait, nous retirons toutes nos troupes du Moyen-Orient. C’était une erreur dès le départ. »

Pas de guerre contre la terreur. Pas d’invasion de l’Irak. Pas de chaos au Levant. Pas de facture à 7 000 Mds$. Pas 800 000 morts. Pas 37 millions de personnes déplacées. Pas de « culture du guerrier ». Pas de « signalez nous tout colis abandonné ». Juste du bon vieux travail de détective… pour un coût limité.

Barack Obama :

« Oui, une tempête a lieu à Wall Street. Mais en aucun cas je ne demanderai aux Américains, qui gagnent en moyenne 40 000 $ par an, de renflouer des gens qui ont encaissé des primes de millions de dollars. L’industrie financière peut se débrouiller toute seule. »

Pas besoin d’ersatz de « courage d’agir » de la part de l’ex-président de la Réserve fédérale Ben Bernanke. Pas de TARP, de TALF, de TSLF. Pas de renflouage de General Motors.

Pas de renflouage non plus pour AIG, Bank of America, JPMorgan, Citi, Wells Fargo, Chase, Goldman Sachs. Pas de quantitative easing. Pas 3 600 Mds$ d’impression monétaire supplémentaire, et pas 4 600 Mds$ de dépenses additionnelles.

Pas de baisse des taux d’intérêts. Pas d’énorme rebond du marché boursier. Pas de nouvelle bulle.

Donald Trump :

« Nous sommes confrontés à une crise sanitaire potentielle. Sont en danger les personnes âgées et celles qui ont un système immunitaire fragile. Nous allons faire tous les efforts nécessaires pour les protéger, en utilisant toutes les ressources disponibles de notre secteur médical.

Environ 5% de la population risque de mourir de cette maladie – les vieux et les faibles, qui sont vulnérables au Covid-19 comme ils le seraient à toute nouvelle souche de la grippe.

Le risque pour le reste de la population ne suffit pas à en faire un cas fédéral. Parmi ceux qui attrapent le virus, en dehors des groupes les plus vulnérables, apparemment, 99,7% survivent. Gardons la tête froide, donc… et faisons de notre mieux pour protéger ceux qui en ont besoin. Mais n’allons pas paniquer et empirer la situation. »

Pas de confinements. Pas de chômage de masse. Pas d’allocations chômage supplémentaires. Pas de Programme de protection des salaires à 733 Mds$. Pas de CARES Act à 2 200 Mds$. Pas de Response & Relief Act pour près de 1 000 Mds$ supplémentaires. Et pas de Plan de secours américain pour près de 2 000 Mds$ de plus.

Pas de restaurants, d’hôtels, de salles de gym ou de cinémas en faillite. Pas de millions de personnes sans emploi, attendant leur chèque d’aide.

Pas de hordes de jeunes traders faisant grimper les cours d’entreprises qui n’ont jamais gagné un sou et ne valent probablement rien.

Pas de taux d’intérêt à zéro. Pas de fièvre emprunteuse chez les ménages, les entreprises et le gouvernement – amenant le total de la dette US à 80 000 Mds$… un seuil où il lui est impossible de survivre à des taux normaux, imposés par le marché.

Trop horrible à imaginer

Imaginez ça. Pas de grands mots. Pas de nouveaux programmes audacieux. Pas de promesses. Pas de fantasmes. Pas d’affirmations. Pas de mensonges.

Et 15 000 Mds$ d’économisés.

Mais alors comment les riches seraient-ils devenus si riches ? Qu’est-ce qui aurait fait grimper les prix des actions ? Qui aurait payé tous les fournisseurs du Pentagone ?

Et les grandes banques, alors… que serait-il arrivé aux primes de résultats à un million de dollars ?

Oh, cher lecteur… c’est bien trop horrible à imaginer.

Dieu merci, nous avons trouvé les dirigeants qui pouvaient se montrer à la hauteur – les hommes dont parlait James Madison. Des faiblards, des lâches et des crétins… Ils ont détruit le pays mais grâce à eux, l’argent a continué de couler !

George W. Bush était tout à fait prêt à suivre le programme de guerre éternelle du Deep State.

Barack Obama a fait en sorte que les guerres continuent, a renfloué Wall Street et a faussé l’économie tout entière, lui donnant une nouvelle forme grotesque (mais rendant les riches plus riches que jamais).

Donald Trump… incapable de mettre fin aux guerres… incapable d’arrêter les dommages financiers… incapable de comprendre la vraie menace de la crise du Covid-19… mais prêt à porter les bouffonneries économiques à un tout nouveau niveau.

Et maintenant… que pourraient demander de plus les dieux taquins ?

Joe Biden.

Idiot ? Canaille ? Charlatan ? En tout cas, prêt à apporter encore plus d’aubaines à tous ces initiés – aux élites qui constituent vraiment « le gouvernement »…

… tout en faisant semblant de nous aider, « nous tous ».

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Fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information financières pour les investisseurs particuliers.

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