Données personnelles : 1 Français sur 4 compte faire valoir ses nouveaux droits

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 4 mai 2018 à 14h28
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58 %Parmi les personnes qui envisagent de faire valoir leurs droits en vertu du RGPD, 58 % comptent le faire auprès de réseaux sociaux.

Avec l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (GDPR) le 25 mai 2018, 39 % des consommateurs français envisagent de faire valoir leurs droits concernant la confidentialité des données dans les six prochains mois, apprend-t-on d'un sondage 3GEM pour Veritas Technologies.

Les Français s’intéressent particulièrement aux informations que détiennent sur eux les réseaux sociaux

L’échéance du 25 mai 2018 approche à grand pas : véritable casse-tête pour bon nombre d’entreprises, pour les citoyens de l’Union européenne le RGPD est synonyme d’une meilleure maîtrise de leurs données personnelles. Dans quelques semaines, tout citoyen de l’Union européenne pourra donc demander aux entreprises qui détiennent des données le concernant de lui en envoyer une copie et même de les supprimer. En France, 39 % des consommateurs comptent faire valoir leurs nouveaux droits, parmi eux 61 % envisagent de demander l’accès aux données personnelles qu’une entreprise détient sur eux et 77 % ont l’intention d’exercer leur droit à l’oubli en vertu de la nouvelle réglementation.

Les entreprises qui devraient recevoir le plus grand nombre de demandes sont les réseaux sociaux : parmi les personnes qui comptent faire valoir leurs droits, 58 % envisagent de formuler une demande auprès d’un réseau social. Arrivent ensuite les banques, les assureurs et autres fournisseurs de services financiers (49 %), les commerçants (47 %), les employeurs (27 %) et les sites de rencontres en ligne (26 %).

RGPD : toutes les entreprises ne seront pas prêtes le jour J

Toujours parmi les personnes qui comptent faire valoir leurs droits, plus de la moitié (55 %) se disent ne pas être à l’aise à l’idée d’avoir leurs données personnelles entre les mains d’un système sur lequel ils n’ont aucun contrôle, et plus d’un tiers (39 %) souhaitent même utiliser leur droit à la confidentialité des données parce qu’ils ne font pas confiance aux entreprises pour protéger efficacement leurs données personnelles.

Mais toutes les informations ne pourront pas être supprimées. Comme l’explique Daniel de Prezzo, Head of Technologies Southern Europe de Veritas, la gestion des données que détiennent sur nous les banques ou les services de police par exemple, est régie par des traités autres que le RGPD. Néanmoins, le RGPD oblige les entreprises à s’abstenir d’utiliser les données personnelles qu’elles collectent dans des buts autres que ceux pour lesquels elles sont collectées. Daniel de Prezzo estime également que bon nombre d’entreprises ne sont toujours pas prêtes pour le RGPD : ayant vu la multitude et la complexité des contraintes qu’il impose, elles ont décidé d’attendre, quitte à se voir infliger des amendes. L’étape de la mise en place des bons processus interviendra donc sans doute plus tard. Mais à l’avenir, les entreprises devraient même tirer profit du RGPD, et le fait d’être en conformité avec ce règlement devrait même être un facteur de concurrence.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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