Arrêtons de tout politiser, les électeurs en ont marre !

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Par Daniel Moinier Publié le 29 juin 2021 à 5h05
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65%L'abstention, au deuxième tour des Régionales 2021, a été de plus de 65%.

Les élections régionales et départementales viennent de révéler en pire ce que nous connaissions déjà, à un degré moindre, lors d’élections précédentes, une très forte abstention. (exemple : plus de 78% dans le 93 au premier tour) !

A la base, les régions, départements, comme les communes sont des établissements au service des citoyens pour gérer leur quotidien, leurs besoins.

On voit bien que dans cette définition, il n’existe aucune base politique, puisque leur rôle touche tous les habitants qu’ils soient de n’importe quelle race, ethnies, religions, sexes, etc…

La plupart de nos concitoyens ne comprennent pas la politisation médiatique de ces institutions. Que ce soient les télévisions, radios, journaux, l’ensemble des médias, il n’existe pas un instant où l’on ne les rattache à un parti, une personnalité politique, nationale, régionale, seules les élections communales notamment les plus petites communes, échappent en partie à cette politisation. Le fait aggravant c’est de faire en permanence, un parallèle avec les élections présidentielles à venir.

Ce qui irrite le plus, ce sont les bagarres de chiffonniers entre partis, les arrangements locaux pour pouvoir emporter le « morceau ». Nos concitoyens ont l’impression que l’on ne s’occupe pas d’eux mais que les candidats veulent uniquement s’emparer des postes par tous les moyens, quitte parfois à faire des alliances contre nature.

Et pourtant les régions, départements, communes sont bien là pour gérer la vie de nos concitoyens le mieux possible, en employant au mieux les finances publiques avec une gestion saine et rigoureuse.

A quoi servent ces établissements qui ont des missions que beaucoup de nos concitoyens ignorent, notamment les jeunes ?

La région et ses compétences :

  • Enseignement secondaire et supérieur (Les Lycées…)

  • Formation professionnelle et alternance

  • Développement économique et innovation, notamment implantations d’entreprises

  • Aménagement du territoire et environnement dont les TER (Train Express Régionaux)

  • Gestion des programmes européens et agriculture

Le Département et ses compétences :

  • Solidarité et cohésion territoriales notamment le RSA

  • Education, collèges

  • Aménagement et transports ruraux y compris des ports

  • Action culturelle et sportive

Les compétences partagées entre région et département :

  • Le tourisme : La région en est le chef de file

  • Le logement

  • L’éducation populaire

  • La lutte contre la fracture numérique

  • La santé

La commune et ses compétences :

La commune constitue le premier niveau d’administration publique et le premier échelon de proximité. Elle sert d’intermédiaire entre l’état et les citoyens pour certaines formalités administratives.

  • Etat civil

  • Elections

  • Ordre

  • Education

  • Voirie

  • Culture

  • Sports et loisirs

  • Sanitaire et Social

  • Environnement

  • Urbanisme et aménagement du territoire

Le champ de compétences des communes a diminué au profit de l’intercommunalité à la suite de l’adoption de la loi NOTRe du 7 août 2015.

Les plus petites communes sont rarement politisées, le maire étant proche de ses administrés, il ne peut se permettre de faire des distinctions et afficher sa couleur politique.

Pour le deuxième tour nous sommes comme d’habitude dans le jeu des alliances et cette fois elles vont au-delà de l’inattendu. Alors que dans trois régions le résultat semblait joué, les Hauts de France, Auvergne Rhône Alpes et Ile de France, cette dernière avec Valérie Pécresse se retrouve confrontée à un front uni de toutes les gauches y compris EELV (Les Verts). Alliance hors du commun car peu de temps avant, les relations entre eux étaient souvent à couteaux tirés. Pour La Région PACA, le feuilleton des alliances est passé par tous les stades, confrontations, rejet, réconciliation et ce n’est pas fini. Après les élections, comment pourront se « souder » tous ces acteurs pour effectuer une gestion efficace non partisane et pérenne ?

Il est aussi intéressant de pouvoir analyser ceux qui étaient en place et pourquoi ils ont réussi.

Commençons par les régions (anciennes) :

Les trois mieux gérées :

Rhône Alpes

Bourgogne FC

Centre

Neuf régions ensuite sont légèrement au-dessus de la moyenne :

Alsace

Aquitaine

Bretagne

Midi Pyrénées

Normandie Basse

Normandie Haute

Auvergne

Pays de la Loire

Poitou Charente

Huit régions suivent avec une gestion à la limite de la moyenne:

Champagne Ardennes

Franche Comté

Ile de France

Languedoc Roussillon

Lorraine

Nord Pas de Calais

Picardie

PACA

Six régions sont dans le rouge :

Limousin

Corse

Guadeloupe

Guyane

Martinique

Réunion (La)

Ci-après, le classement des 12 grandes régions après la réforme regroupant les anciennes depuis 2015 à 2019.

La région Auvergne-Rhône-Alpes fait ainsi office de premier de la classe lorsque l’on s’intéresse à la gestion financière des collectivités françaises.

Entre 2015 et 2019, elle a réussi à maîtriser son endettement tout en augmentant ses dépenses d’investissement.

  • Auvergne Rhône Alpes

  • Bourgogne Franche Comté

  • Bretagne Centre Val de Loire

  • Grand Est

  • Hauts de France

  • Normandie

  • Nouvelle Aquitaine

  • Occitanie

  • Pays de la Loire

  • PACA

Le palmarès des plus grandes villes les mieux gérées

Toulouse

Bordeaux

Nantes

Lyon

Lille

Montpellier

Paris

Grenoble

Marseille

Nice

Comme l’a dit le 23 juin Jean-Philippe Delsol (Président et administrateur de l’Institut de recherches économiques et fiscales) sur LCI, « les français vivent de la politique sans rien dire, cela les déresponsabilise » ;

Politiquement, la France et les Français se trouvent dans un cercle vicieux, ces derniers sont irrités de constater que rien ne va en France, qu’elle part de plus en plus en déconfiture car mal gouvernée depuis de nombreuses années quelques soient les partis politiques en présence. Ils n’ont plus confiance en rien et se tournent de plus en plus vers des extrêmes par recours ou plutôt par dépit.

Alors que faire, pour réconcilier nos concitoyens et les ramener vers les urnes ?

Il existe pourtant une solution rapide pour remonter le niveau par le bas, sans « bombarder » les plus pauvres d’aides et ainsi nous endetter de plus en plus. C’est uniquement par le travail que ce sera possible, mais presque tous nos politiques ont une analyse et vision économique complétement déformées ne trouvant ou ne connaissant pas le moyen d’y parvenir !

Lors de mes recrutements, j’entendais souvent des « chômeurs » y compris parfois des cadres, annoncer « pourquoi se décarcasser pour aller chercher un emploi, alors qu’il n’y en a pas » ! Ce qui n’est pas le cas actuellement, puisqu’énormément d’employeurs se plaignent de ne pas avoir de candidature. Pourquoi aller chercher du travail quand vous percevez autant et même plus sans vous déplacez ! C’est un des paradoxes français qui sera le plus difficile à modifier. Alors que font certains employeurs, il se tournent vers l’étranger, les migrants pour pallier au manque ! C’est effarant, comment s’étonner du peu d’électeurs allant voter ! Pour qui, pour quoi « faire » et qui choisir !!!

www. danielmoinier.com

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Daniel Moinier a travaillé 11 années chez Pechiney International, 16 années en recrutement chez BIS en France et Belgique, puis 28 ans comme chasseur de têtes, dont 17 années à son compte, au sein de son Cabinet D.M.C. Il est aussi l'auteur de six ouvrages, dont "En finir avec ce chômage", "La Crise, une Chance pour la Croissance et le Pouvoir d'achat", "L'Europe et surtout la France, malades de leurs "Vieux"". Et le dernier “Pourquoi la France est en déficit depuis 1975, Analyse-Solutions” chez Edilivre.

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