Après les régionales, les partis cherchent leur stratégie

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Par Patrick Crasnier Publié le 16 décembre 2015 à 5h00
Regionales Partis Republicains Ps
6,8 millionsC'est le nombre de voix qu'a récoltées le Front national lors des dernières élections régionales.

C’est en entendant ce cri déchirant que le France s’est réveillées Lundi matin : « Nous avons entendu les électeurs »Je me souvenais de la phrase du Général de Gaulle un certain jour de 1958 en Algérie « Je vous ai compris » Phrase si ambigüe que chacun la prenait pour lui, sentant bien que le sauveur était arrivé.

Aujourd’hui aucun accent Gaullien dans les phrases toutes faites entendues dans les médias, ils ont entendu peut être, ont-ils compris je crains que non. Toujours est-il qu’en 1958 c’était l’espoir d’un homme nouveau, en 2015 c’est la crainte de faire avec les mêmes.

Ont-ils compris que les Français en ont assez d’une classe politique professionnelle formée dans le moule unique de l’ENA ? Je crains que non car le message n’a pas été très clair, les électeurs ont crié doucement mais sans y croire, le second tour les a fait rentrer dans le système et tout le monde souffle. Ils n’ont pas compris qu’annoncer à la télévision le lendemain de ces élections « nous allons nous occuper du chômage » alors que ce travail aurait du être le seul et unique depuis 2012, c’est continuer à enfumer ces bons électeurs bien obéissants.

Ils n’ont pas compris non plus que les cumulards arrogants, qui ont obtenu des Français leurs suffrages (un peu volés quelquefois) devraient quitter tous leurs mandats pour s’occuper de ces régions devenues énormes. Au lieu de cela on pousse le bouchon jusqu’à garder un ministre de la défense président de région Bretagne. Il paraîtrait que le ministre avait informé ses électeurs avant le scrutin, est ce une raison ? Que les Breton méritent le bonnet d’âne au lieu du bonnet rouge c’est vrai, mais du côté du ministre le cynisme est poussé à son extrême. Quand on est ministre de la défense en temps de guerre comme aujourd’hui, l’honneur n’est pas de savoir si on démissionne ou pas, l’honneur est de ne pas se présenter pour se consacrer au mandat donné par le chef de l’état. Se présenter a des élections pour « gagner » une région sur son nom et faire campagne, c’est cela que les Français ne veulent plus et là, ils n’ont rien compris.

Ils ont entendu, soi disant, le message des Français, mais le président de l’assemblée nationale, après une campagne indigne, compte bien rester a son poste. En aurait il fait de même s’il a avait été élu, c’est à craindre. Il devrait démissionner après cette défaite honteuse, il ne le fera pas. Il va, dans une gesticulation médiatique faire semblant de remettre sa démission, mais au parti socialiste. Une façon de demander aux copains « insistez pour que je reste » Etre le quatrième homme du pays, avoir aussi peu d’honneur, se maintenir à une haute fonction qui demande du recul et de la sagesse c’est cracher au visage des Français. Sans doute que les électeurs aiment cela puisque rien n’y fait ils continuent à en redemander.

Ont-ils entendu que les repris de justice, toujours élus ou a des fonctions politiques, les Français n’en veulent plus. Par exemple Sylvie Andrieu, condamnée à de la prison ferme et qui est toujours sur les bancs de l’assemblée nationale à voter les lois. Même si le PS l’a exclue de ses rangs quand un pays tolère des élus condamnés ce pays est en perdition. Vous n’avez jamais entendu les politiques du « sérail » hurler contre ces faits. Cet exemple est le pire mais de nombreuses condamnations, avec le sursis comme paravent, ne sont jamais suivies d’effet pour les hommes et femmes politiques. Nous trouvons dans les rangs des donneurs de leçons, qui disent avoir entendu, des condamnés à des peines avec sursis sans que cela ne choque personne. C’est cela que les Français souhaiteraient arrêter, on dirait que ni les médias ni les partis politiques on véritablement entendu ce qui se disait le 6 décembre.

Alors que peut-on attendre des semaines à venir ? Je crains que la montagne accouche d’une souris, le président de la république a déjà donné le ton en affirmant qu’il allait accélérer les mesures prévues. Donc ne rien attendre du parti socialiste qui va continuer allègrement à gouverner avec une légitimité réduite à moins de 20% des Français. La première indication de cette continuité dans le changement, l’assemblée ne changera rien à ses travaux de cette semaine. Une fois la gesticulation de Bartolone passée ils vont voter jeudi 17 la loi santé dont personne ne veut.

Face à cette obstination, on peut craindre qu’ils aient entendu tout de travers. Ce n’est pas parce que Sarkozy dans son parti va virer quelques « gauchistes » que les choses changeront de ce côté là non plus. Seul un homme neuf (ou une femme bien sur) peut faire quelque chose, mais avec un programme fort, avec du courage pour renverser la table. Du côté de ceux qui sont en place la résistance sera tellement forte que pour y arriver il en faudra plus que le petit coup de semonce des élections régionale. L’état PS a bien réussit à faire le tour de passe passe de faire disparaitre presque sept millions d’électeur, alors on peut tout craindre.

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Patrick Crasnier est diplômé en sciences humaines 3eme cycle en psychopathologie, après de longues années passées en cabinet libéral comme psychanalyste, blessé lors d’un attentat terroriste cesse cette activité en 1995. Continue comme photojournaliste, journaliste radiophonique (activités menées conjointement avec celle de psychanalyste depuis 1983) puis comme journaliste rédacteur au journal Toulousain et à l’écho des entreprises. Actuellement photojournaliste correspondant pour l’agence de presse panoramic et rédacteur dans plusieurs revues.

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