En cas de grand froid, mettez-vous au chômage intempéries !

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Par Laure De Charette Modifié le 20 janvier 2017 à 10h54
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75 %Le salarié arrêté touche 75 % de son salaire.

Si la santé physique des salariés est menacée, en cas de grand froid comme actuellement par exemple, un chômage intempéries peut être mis en place. De quoi s’agit-il ?

Un débrayage ponctuel

Le régime de chômage Intempéries est un dispositif de solidarité entre les entreprises et de protection pour les salariés. Il permet aux entreprises de partager les risques et d'assurer une indemnisation aux salariés du BTP temporairement privés d'emploi en raison des conditions atmosphériques, tout particulièrement lorsque l'interruption du travail est indispensable à leur sécurité ou à la protection de leur santé.

Voilà pour la théorie. Concrètement, cela signifie qu’un employeur peut décider de mettre ses salariés en arrêt de travail ponctuel, tout en les gardant à la disposition de l’entreprise, contre un salaire équivalent à 75 % de leur rémunération normale.

Ouvriers, éboueurs, pêcheurs

Les salariés concernés sont essentiellement ceux travaillant dans le secteur du bâtiment, sans oublier les ouvriers agricoles ou forestiers, les employés qui assurent l'entretien des routes ou des voies ferrées, les éboueurs, les pêcheurs ou encore les maraîchers.

Ils sont protégés par le Code du travail, même si ce dernier ne précise pas en dessous de quelle température des mesures de chômage partiel peuvent être prises en raison du danger pour la santé physique que le froid présente.

Le Code du travail oblige aussi l'employeur à mettre à disposition un local chauffé, des boissons chaudes, isoler les surfaces métalliques ou encore décaler les horaires de travail de façon à éviter les heures les plus froides.

Si leur employeur refuse de prendre de quelconques mesures en cas de grand froid, le salarié peut parfaitement exercer son droit de retrait, du moins s'il constate un « danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé » ou un défaut « dans les systèmes de protection ».

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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