Entreprises : favoriser une compétitivité intelligente au service de tous

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Par Jacques Martineau Publié le 20 février 2017 à 5h00
France Entreprises Cout Travail Competitivite
36,7 eurosAu troisième trimestre 2016, le coût horaire du travail en France était de 36,7 euros.

Toute organisation doit être conçue pour permettre des prises de décisions rapides et cohérentes, en répondant avec efficacité aux exigences d’évolution dans le futur au plan économique, technique et humain dans un contexte réaliste environnemental.

L’élément moteur dans cette démarche est synonyme de compétitivité. Mais pas n’importe quelle compétitivité à n’importe quel prix ! C’est une compétitivité « intelligente », une « autre » approche pour faciliter la réactivité qu’il faut favoriser et mettre en œuvre, au service de tous.

Réactivité, cohérence et dynamique : des paramètres essentiels

Salariés comme entrepreneurs, banquiers et partenaires sociaux, nous sommes tous concernés par cette approche, sans oublier nos politiques, trop souvent absents du débat ! Sur le terrain, les mentalités sont en retard par rapport au besoin de souplesse et devant la vitesse d’évolution du marché, la rapidité des transformations techniques et les mutations sociales.

Aujourd’hui, en termes de compétitivité « intelligente », le temps est un facteur qui a pris une importance capitale, en termes de fréquence et d’amplitude pour l’ensemble de toutes les variables internes et externes au milieu considéré. Pour autant, il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation. Pour satisfaire ce besoin et réussir une compétitivité « intelligente », la réactivité est une donnée essentielle. Pour mieux maîtriser la compétitivité, il importe de se référer aux trois notions fondamentales, déjà évoquées : la réactivité face au changement permanent, la cohérence dans l’action et la dynamique du système environnant.

Les dirigeants et responsables ne doivent pas oublier que la compétitivité « intelligente » ne se limite pas à une affaire de coûts. C’est aussi une affaire de volonté et d’objectifs, en liaison avec l’ensemble des autres paramètres. Cette compétitivité « intelligente » devra intégrer le « tout numérique » avec l’évolution de l’ensemble des nouvelles technologies qui doit aider à répondre en partie à ce besoin de « nouvelle » réactivité indispensable. C’est donc cette « nouvelle » réactivité qui va permettre de contrôler, dans le sens anglo-saxon du mot, l’existence et la viabilité même du système. Il ne faut pas confondre réactivité et flexibilité. La réactivité sans flexibilité est impossible. Mais la flexibilité seule ne sert à rien.

L’activité produite crée la richesse qui stimule la croissance

A chaque besoin d’activité correspond un savoir-faire, des moyens, une organisation et des individus. C’est cet ensemble qui génère l’action. L’activité produite crée de la richesse qui elle-même stimule la croissance à l’origine de nouveaux besoins et de nouveaux emplois. C’est un cercle vertueux. Parler d’activités au sens large permet de distinguer en particulier dans l’entreprise, des activités de caractéristiques très différentes. Elles peuvent se décliner selon trois qualificatifs, pérennes, partielles et occasionnelles. Dans les mentalités ces deux derniers qualificatifs ne sont pas pris en compte autant dans l’esprit des salariés, des patrons et de l’Etat.

Les lois, avec leurs champs et leurs délais d’application sont loin de répondre aux critères de cohérence et de réactivité. Entre le moment où elles sont établies, votées et la parution du décret, le problème n’est plus le même. Il faudra veiller à ce que la loi n’engendre pas vis-à-vis des acteurs une perte flagrante de réactivité. Là encore, le « tout numérique » peut aider à mieux s’affranchir de cette variable exogène. La France ne peut plus à l’occasion de chaque décret législatif transformer une décision simple en « usine à gaz ». La notion d’efficience reste valable en priorité aussi pour l’Etat. La durée du temps de travail dans la mesure d’une efficacité et d’une efficience reconnues n’est pas un critère de réussite mais un seuil pour le paiement d’heures supplémentaires !

Savoir anticiper et se renouveler

Dans l’entreprise, il faut savoir anticiper et se renouveler toujours en tenant compte des réalités environnementales. Le développement de l’activité ne peut pas se résumer à un perpétuel recommencement. Pour beaucoup d’activités, il est essentiel de faire face à la concurrence et de savoir anticiper les évolutions techniques et technologiques. C’est un des enjeux déterminants dont les responsables de l’entreprise doivent se convaincre. Recherche, développement, créativité et innovation sont des éléments moteurs pour progresser, anticiper et produire pour répondre aux besoins des clients et du marché. Le tout doit se faire avec un souci permanent de progrès en cohérence avec une dynamique suffisante pour réagir en favorisant une compétitivité « intelligente » au service de tous…

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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