Europe : les réfugiés vont doper la croissance économique

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Par Laure De Charette Publié le 6 novembre 2015 à 6h36
Migrants Accueil Union Europeenne Refugies
3,3%Selon la Commission, le déficit français sera de 3,3% en 2017, au-dessus de l'engagement de 3%.

Evidemment, l’accueil des migrants a un coût élevé pour les pays hôtes. Mais in fine, et si les réfugiés relançaient la croissance économique de la zone euro ? C’est ce qu’il devrait se passer, du moins d’après la Commission européenne.

Un impact faible mais positif

C’est la toute première fois que le poids des réfugiés dans l’économie européenne est pris en compte. D’après l’institution européenne, l’afflux de réfugiés en Europe aura "un impact sur la croissance économique qui sera faible mais positif pour l’Union Européenne dans son ensemble".

Selon le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, cet impact devrait "augmenter le Produit Intérieur Brut [de l’Union] de 0,2 à 0,3% d’ici 2017".

Tant mieux, car les flux de migrants ne devraient pas se tarir, bien au contraire : Bruxelles prévoit l'arrivée de 3 millions de migrants dans l'Union européenne d'ici à 2017.

Davantage de main-d'oeuvre

Comment les migrants peuvent-ils contribuer à relancer la machine économique, là où toutes les politiques échouent depuis des années, du moins dans l'Hexagone ? Tout simplement parce qu’ils participent à l’augmentation de l’offre de main-d’œuvre.

En France par exemple, on sait que 1,7 million d'emplois ne trouvent pas preneurs, notamment dans les métiers du bâtiment, de l'hôtellerie-restauration, de l'hôpital ou des services à la personne, souvent parce que les chômeurs français n’en veulent pas.

Mais, prévient Pierre Moscovici, il faudra que "les politiques adéquates soient mises en place pour faciliter l’accès au marché du travail".

En ce qui concerne la France, un expert chargé des migrations internationales à l'OCDE déclarait au Figaro récemment que la vague migratoire actuelle, "aussi exceptionnelle soit-elle, ne change pas la donne globale et n'est pas de nature à mettre en danger l'économie française. Ni à la sauver d'ailleurs".

En juin dernier, trois économistes français ont également publié une étude sur la contribution des migrants à la croissance française. D’après eux, entre 1994 et 2008, les flux migratoires ont eu un impact "significativement positif" sur le PIB par habitant.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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