Facebook, machine à cash

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 29 octobre 2014 à 5h31

Si Twitter peine à gagner son premier dollar et creuse même ses pertes (175 millions de dollars de pertes pour 361 millions de dollars de CA au troisième trimestre), Facebook en revanche se révèle bien être la machine à cash espérée. Ses résultats trimestriels publiés mardi 28 octobre ont dépassé toutes les prévisions des analystes, avec non seulement 3,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires réalisés au troisième trimestre 2014, mais surtout plus de 800 millions de dollars de bénéfices nets. L'application Facebook a pris près de 50 % depuis le début de l'année au Nasdaq, la bourse des nouvelles technologies de New-York.

Ce qui fait gagner le plus d'argent à Facebook ? Le mobile ! en moins de deux ans, la version web et application de Facebook s'est imposée auprès des adeptes du réseau social, qui y passent désormais le plus clair de leur temps, non seulement pour le consulter plusieurs fois par jour, mais aussi pour mettre à jour leur statut pour un oui ou pour un non ou encore poster une photo de vacances, ou d'un plat lors du diner. Les publicités mobiles, qui sont de plus en plus souvent géolocalisées, pésent pour plus des deux tiers du chiffre d'affaires de l'entreprise. Une prouesse extraordinaire lorsque l'on se souvient qu'il y a seulement deux ans, Facebook ne disposait que d'une application basique pour iPhone et était encore absent des tablettes iOs et des terminaux Android où pullulaient les applications tierces de qualité médiocre. Le site mobile assurait lui un strict service minimum, quand il est aujourd'hui proche d'une application native, bien qu'en webservice.

C'est donc en moins de deux ans que Facebook s'est imposée comme l'application numéro un des mobinautes, au coude à coude avec l'e-mail et le SMS. Son service de messagerie "Facebook Messenger" taille lui des croupières aux autres réseaux de chat, et contribue même à faire baisser le nombre de SMS envoyés dans le monde ! Après des années de progression continue, le volume de SMS par usager est ainsi en baisse pour la première fois cette année en France, passant de 252 messages par mois en moyenne, à 245.

Dans le même temps, le nombre d'utilisateurs de Facebook continue à progresser. Trente millions de nouveaux utilisateurs ont rejoint le milliard trois cent vingt millions d'accros au "mur" éparpillés sur la planète. Il reste encore de la marge pour Mark Zuckerberg et ses équipes, puisque la planète compte plus de 2,5 milliards d'internautes...

Twin Design / Shutterstock.com

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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