Faites-vous partie des Français qui veulent déjà redistribuer les fruits de la croissance ?

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Par Laure De Charette Publié le 6 mai 2016 à 6h37
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3,5 %En 2015, le déficit s'est réduit à 3,5 % du PIB.

Après le "la reprise est là", le président assure désormais, promis juré, que "ça va mieux". Les Français aimeraient le croire sur parole, mais ils sont nombreux à douter de la véracité de ses propos. Car pour certains d'entre eux, ça ne va pas vraiment mieux.

Distribuer ou se désendetter ?

D’après un sondage Elabe réalisé pour Les Echos, les Français ont toujours une mauvaise perception de l’action du gouvernement, notamment sur le front de l’économie.

En fait, ils sont très divisés quant à la stratégie à adopter. La moitié des Français (pile 50 %) plaident pour une "redistribution des fruits de la croissance" et espèrent donc récolter les fruits de la croissance du PIB prévue cette année. Parmi eux, on trouve notamment des actifs de moins de 50 ans et, sans surprise, des électeurs de gauche.

Mais l’autre moitié prône la rigueur budgétaire. C’est le cas notamment des retraités et des partisans du centre et de la droite. Pas question, pour eux, de vider les caisses de l’Etat alors qu’elles commencent tout juste à se remplir, et que la France doit se désendetter. Ils veulent une "poursuite des efforts (...) pour réduire la dette et les déficits".

Les Français dubitatifs

Parallèlement, ils sont 54 %, soit une courte majorité, à penser que l’économie ne redémarre toujours pas, malgré les paroles rassurantes du chef de l’Etat. Malgré aussi, il faut le dire, quelques signes encourageants : le moral des chefs d’entreprise est meilleur, les perspectives d’embauche aussi, le chômage a baissé en mars (-1,7 %) et le PIB a progressé de 0,4 % au cours des trois premiers mois de l’année, un niveau supérieur aux attentes. La consommation des ménages redémarre en outre elle aussi.

Mais "il faudra que les résultats se confirment dans les prochains mois pour que les Français commencent à y croire", poursuit le responsable de l’étude dans Les Echos.

Le gouvernement table sur une croissance de 1,5 % du PIB cette année.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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