Ferrero rachète des marques américaines à Nestlè

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 18 janvier 2018 à 6h17
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12 MILLIARDS $Le chiffre d'affaires de Ferrero est de 12 milliards de dollars par an dans le monde.

Nestlè et Ferrero, frères ennemis ? C’est un peu ça. Le géant italien connu pour ses Ferrero Rochers et, surtout, pour son Nutella a toujours été dans le collimateur de la multinationale suisse Nestlè qui a tenté à maintes reprises de la racheter. Mais Ferrero, entreprise familiale d’Alba, dans le nord de l’Italie, a toujours résisté. En janvier 2018 les cartes se sont un peu inversées.

Ferrero renforce sa présence aux Etats-Unis

Les Etats-Unis sont un marché un peu particulier pour Ferrero et sa marque Kinder : la réglementation en vigueur interdit par exemple la vente des célèbres oeufs Kinder sur le territoire américain si bien que ces mêmes oeufs, une habitude pour les enfants européens, sont un véritable mythe pour les Américains.

Cela n’empêche pas Ferrero d’être bien présente sur le territoire américain avec notamment le Nutella qui n’est toutefois pas aussi apprécié qu’en France ou en Italie. Pour conquérir un peu plus de parts de marché, Ferrero a donc acquis une vingtaine de marques bien connues des Américains devenant, de fait, le troisième groupe de l’industrie des produits sucrés.

Ferrero a ainsi battu Mars, leader du secteur, et Hershey, également intéressée par l’achat de ces marques.

Un rachat de marques Nestlè

L’opération aura coûté la bagatelle de 2,8 milliards de dollars à Ferrero qui compte toutefois les rentabiliser très vite : les marques rachetées ont enregistré un chiffre d’affaires de 900 millions de dollars en 2016, raison pour laquelle le rachat a été fait intégralement en cash. Une somme que Ferrero peut se permettre grâce à son chiffre d’affaires de 12 milliards de dollars dans le monde.

Mais, surtout, il est intéressant de voir à qui Ferrero a racheté ces marques : Nestlè. De quoi permettre au groupe italien de résister un peu mieux aux diverses tentatives régulières de rachat même si elles ne se concrétisent jamais en une OPA hostile et qu’il s’agit plus de pourparlers.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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