Le fisc utilise l’intelligence artificielle pour détecter les fraudeurs

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 17 février 2020 à 15h35
Intelligence Artificielle Fraudeur Fisc
4 millions €Il faut posséder au moins 4 millions d'euros de patrimoine pour que le fisc enclenche des moyens d'investigations exceptionnels.

Vous avez sans doute entendu dire que désormais le fisc dispose de nouveaux moyens pour surveiller les contribuables.

L'intelligence artificielle au service du fisc

Des logiciels aident votre inspecteur des impôts favori à croiser automatiquement vos déclarations de revenus avec vos fiches de paie, les données des caisses d’allocations familiales, et bien entendu, vos comptes bancaires.

Mieux encore ou plutôt, pire encore, ces logiciels sont dotés de fonctions d’intelligence artificielle, c’est-à-dire qu’ils sont capables d’aller chercher tout seul les données à analyser, et de détecter les incohérences. Pendant ce temps, le contrôleur prend son café, ou plutôt, il accomplit d’autres tâches encore réservées à un humain.

Détecter les incohérences

Ainsi par exemple, on sait que le fisc est autorisé à scruter vos comptes sur les réseaux sociaux, afin de détecter là encore les incohérences entre vos revenus déclarés, et votre train de vie affiché. Parader au volant d’une grosse voiture de sport à Miami, tout en touchant les minimas sociaux en France n’est pas très malin. Mais si cela peut vous rassurer, sachez que ces moyens d’investigation exceptionnels sont en priorité réservés aux contribuables les plus fortunés, appelés “Dossiers à Forts Enjeux”, ou DFE. Il y a même au-dessus une super catégorie, les DTFE, ou “Dossiers à Forts Enjeux”.

Or, pour être DFE, il faut gagner près de 300.000 euros par an, ou encore, détenir au moins 4 millions d’euros de patrimoine. Autrement dit, si vous tirez plus souvent le diable par la queue que vous ne faites le diable à quatre, vous n’avez à priori pas à craindre grand chose du fisc, ou du moins, de ses super robots d’analyse à intelligence artificielle.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Aucun commentaire à «Le fisc utilise l’intelligence artificielle pour détecter les fraudeurs»

Laisser un commentaire

* Champs requis