Fraudes : comment se faire rembourser par sa banque

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 23 mars 2023 à 10h02
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50 eurosL'indemnité que le client doit payer à sa banque en cas de perte ou de vol de ses moyens ou éléments de paiement est de 50 euros maximum.

Les banques se font donc tirer l’oreille pour rembourser leurs clients en cas de fraude. Le problème n’est pas nouveau et a régulièrement été dénoncé ces dernières années, je m’en suis d’ailleurs fait l’écho à plusieurs reprises dans cette chronique. Mais étant donné que les choses n'ont pas vraiment progressé, l’UFC-Que Choisir a carrément décidé de porter plainte contre une douzaine de banques.

De plus en plus de fraudes

Le reproche qui leur est fait est simple. Un client se plaint de voir apparaître sur son relevé de carte bancaire une dépense dont il n’est pas responsable. Il réclame donc auprès de sa banque le remboursement de la somme prélevée, conformément à la loi. Et là, pour lui, les ennuis commencent. La banque trouve des tas de bonnes raisons pour ne pas le rembourser, alors même que la loi l’y oblige dans l’immense majorité des cas. Comme le client ne dispose d’aucun moyen de pression sur sa banque, à la fin, il se lasse.

L’enjeu est souvent de taille : dans près de 2 cas sur 3, la réclamation porte sur un prélévement frauduleux de plus de 4.000 euros.

Les banques ne remboursent pas

Comme souvent, j’ai testé pour vous, bien malgré moi, ce qu’il en est de la demande de remboursement en cas de fraude. Je confirme ce que dénonce l’UFC-Que Choisir. Il m’a fallu relancer, relancer, et relancer encore pour obtenir enfin un remboursement. Je n’ai reçu aucun courrier confirmant la prise en charge de ma réclamation. Le service qui s’en occupe n’est ni joignable par mail, ni par téléphone.

Plus largement, c’est la notion même de service client qui est mise à mal dans un nombre de plus en plus élevé d’entreprises du secteur privé, depuis la crise sanitaire. Désormais, la norme, c’est de ne pas répondre, voire, d’organiser son injoignabilité. Comme si nous étions tous des cochons de clients.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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