Fin de Google Alertes ? Elle court elle court la rumeur…

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Par Michel Jais Modifié le 7 avril 2013 à 14h31

Après l'annonce de l'arrêt de Google Reader, la rumeur court sur le web que le prochain sur la liste serait Google Alertes. Pourquoi une telle rumeur ? Véritable aubaine pour les autres acteurs sur le marché de la veille ?

· Pourquoi une telle inquiétude sur les risques de disparition de ce service ?
La vitesse à laquelle se propage la rumeur de fermeture du service Google Alertes ne fait que confirmer la popularité de cet outil. Lancé en 2004, Google Alertes a véritablement démocratisé la pratique de la veille. Si beaucoup de particuliers l'utilisent à des fins personnelles (pour suivre par exemple l'actualité de personnalités publiques ou de leurs marques préférées ...), de nombreuses entreprises et journalistes l'utilisent également à des fins professionnelles, pour se tenir informés de l'actualité de leur écosystème.

Avec la multiplication des sources d'information et l'augmentation exponentielle du volume de contenus disponibles, Google Alertes a réellement développé le concept de « l'information sur mesure ». La fin d'un tel service bouleverserait les habitudes de ses utilisateurs, ce qui explique l'intensité de cette rumeur.

· D'où naissent et comment se propagent ces rumeurs ?
Comme souvent, une rumeur naît autour de l'apparition de signaux faibles. Dans le cas qui nous intéresse, ces signaux ont été les premières plaintes d'utilisateurs sur Twitter quant à la dégradation du service Google Alertes. Mais pour qu'une rumeur prenne réellement corps et que l'effet « boule de neige » s'enclenche, il est nécessaire que deux facteurs soient réunis :

1) la rumeur doit être crédible

2) un influenceur doit s'approprier et amplifier l'information. Le fait que Google ait annoncé peu de temps auparavant la disparition de son outil Google Reader est l'information qui a réellement rendu crédible la potentielle fermeture du service Google Alertes. C'est ensuite la lettre ouverte à Google écrite par Jeffry Pilcher sur son site The Financial Brand qui a réellement accéléré la propagation de celle-ci.

Très rapidement, The Financial Brand a réuni un grand nombre de témoignages d'utilisateurs qui « rencontraient les mêmes problèmes ». Si on ajoute à cela le fait que Google n'ait pas démenti l'information, nous avons tous les ingrédients réunis pour que le web s'enflamme sur le sujet. Pourtant, ce n'est pas parce qu'une rumeur se propage qu'elle est forcément véridique. Le récent bug de Facebook qui a fait hurler plus d'un utilisateur nous le prouve. Une rumeur reste une rumeur, à l'entreprise de savoir la gérer.

· Comment pallier cette disparition au moment où les besoins de veille des entreprises se complexifient ?
Ce ne sont pas les prétendants qui manquent et de nombreux autres outils d'alertes gratuits se positionnent déjà comme les « nouveaux Google Alertes ». Cette rumeur est l'occasion pour la plupart des utilisateurs (et entreprises) de s'interroger sur leurs besoins réels en termes de veille. Si elles répondent parfaitement à des besoins de veille simple, les solutions d'alertes gratuites sont vite limitées lorsqu'il s'agit de gérer sa e-reputation.

Imaginez que votre entreprise doive faire face à la naissance d'un buzz la concernant, et que vous vous retrouviez noyé sous une multitude d'alertes vous mentionnant, sans aucun moyen de filtrer les résultats et de détecter les influenceurs qui peuvent vous aider à enrayer cette rumeur, comment vous sentiriez-vous ? Gérer sa réputation ce n'est pas seulement suivre ce qui se dit mais également la manière dont c'est dit (analyse de la tonalité), et qui sont les personnes qui interviennent dans ces discussions, celles qui relaient, critiquent, défendent etc.

La multiplication des canaux de communication, des contenus et des profils des influenceurs a bouleversé le paysage médiatique des entreprises. Un plan de veille efficace doit leur permettre d'être compétitives et de tirer profit de ce nouvel environnement digital.

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      Michael Jais, fondateur et Directeur Général d'AugureDiplômé de Sciences Po Paris où il a par ailleurs enseigné, Michael Jais démarre sa carrière chez Andersen Consulting, dans la division conseil en management, puis rejoint la direction financière de Thomson Multimédia (Technicolor SA). Il crée ensuite Leonard's Logic, éditeur de logiciels dans le domaine de la business Intelligence, entreprise revendue au groupe Hummingbird en 1999.C'est en 2002 qu'il fonde Augure, entreprise qui fournit la première plate-forme cross-canal de gestion des relations presse (RP) et de la réputation en France et en Europe du Sud. Dans le cadre de la Web TV Les Décideurs du Reputation Management, Michael Jaïs, reçoit les professionnels de grands groupes européens pour recueillir leurs points de vue sur la gestion de la réputation cross-canal.   Membre de l'APM (Association Progrès du Management), le plus gros réseau des dirigeants de France, Michael Jais a également participé aux travaux parlementaires menés dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie.      

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