L’été commence bien mal pour les quelques 5 millions de clients abonnés aux tarifs réglementés du gaz. Le gouvernement a annoncé qu’ils allaient en effet augmenter de manière spectaculaire à compter du 1er juillet.
La hausse pour un client chauffé au gaz sera de 7,45%, a indiqué le ministère de la Transition écologique et solidaire. C’est plus que la proposition de la commission de régulation de l’énergie (CRE), qui propose chaque mois au gouvernement d’augmenter, de baisser ou de maintenir les tarifs réglementés du gaz d’Engie. Pour juillet, la CRE avait conseillé une hausse, déjà sensible, de 6,5%... Les pouvoirs publics sont donc allés plus loin encore et pour une bonne raison : les cours du pétrole sur lesquels sont indexés les tarifs réglementés ne cessent d’augmenter.
Donald Trump à la manœuvre
La situation en Libye ainsi que les doutes qui pèsent sur les capacités des pays de l’Opep à ouvrir les vannes du pétrole un peu plus grandes ont fait progresser le prix du baril du pétrole : ce dernier frôle les 80 $, du jamais vu depuis 2014. Mais c’est surtout la politique de Donald Trump qui tire les prix du pétrole vers le haut : le rétablissement unilatéral des sanctions contre l’Iran a fait flamber les cours de l’or noir. En bout de course, ce sont les consommateurs français du gaz qui paient une partie de la facture.
Des coûts en hausse
Le ministère indique dans son communiqué : « Cette année, les coûts de fourniture du gaz naturel sont en augmentation sensible, notamment du fait de la hausse du prix du gaz naturel sur les marchés, dans le contexte de la hausse des produits pétroliers ». Il se dit néanmoins « vigilant » sur les coûts d’Engie. Les tarifs réglementés du gaz ont toutefois vocation à disparaitre, suite à une décision du Conseil d’État qui les a jugés contraires au droit européen.