Hôtellerie : un timide retour vers la croissance

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 3 mai 2017 à 9h06
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0,2 %La recette moyenne par chambre est en hausse de 0,2 % dans le milieu de gamme en mars 2017, mais stagne sur un an.

Après un effondrement des réservations suite aux deux vagues d’attentats en 2015 et un contexte sécuritaire toujours difficile en 2016, le premier trimestre 2017 signe une légère reprise. Le chiffre d’affaires a progressé de 0,5 % dans le segment économique et de 0,2 % dans le haut de gamme sur le mois de mars 2017, selon une étude In Extenso-Deloitte.

Les prix des nuitées peinent à progresser

Bonne nouvelle pour le secteur de l’hôtellerie : la fréquentation a globalement retrouvé son niveau de début 2015 et est même en progression sur les segments économique et milieu de gamme (+1,6 % et +3,7 % respectivement). En mars 2017, le taux d’occupation s’élevait à 56,3 % dans le luxe, 64,1 % dans le haut de gamme, 64,6 % dans le milieu de gamme, 65,6 % dans l’économique et 61,4 % dans le super-économique.

Le secteur a cependant toujours du mal à enrayer la baisse des prix qui s’est opérée à la suite des attentats, les tarifs des nuitées n’étant pas encore « conformes aux standards de l’hôtellerie parisienne », précisent les auteurs de l’étude. Dans le segment luxe, la recette moyenne par chambre louée était de 352 euros en mars 2017 (-0,5 % par rapport à février 2017 mais +1 % sur un an) et de 172 euros dans le haut de gamme, soit en baisse de 1,1 % par rapport à mars 2016 et de 0,1 % sur un an. Le milieu de gamme tient bon avec une hausse de 0,2 % et un prix moyen de 102 euros par nuitée. Dans le segment économique, les prix se sont stabilisés après une baisse de 0,4 % sur un an (le prix moyen d’une nuitée s’établissant à 64 euros), tandis que dans le super-économique, la stagnation des prix observée sur un an a été enrayée avec une progression de 0,2 % et un prix moyen par nuitée de 40 euros.

À Paris et sur la Côte d’Azur, la fréquentation ne revient toujours pas à des niveaux d’avant-attentats

La situation n’est pas égale selon les régions, la fréquentation hotellière à Paris et sur la Côte d’Azur souffrant encore beaucoup des effets induits par le terrorisme. Sur la Côte d’Azur, l’indicateur RevPAR (le tarif moyen d’une chambre multiplié par son taux d’occupation) est en baisse en mars 2017 aussi bien que sur l’ensemble du premier trimestre 2017 (-2,4 % sur le haut de gamme & luxe, -4,0 % sur le milieu de gamme, -4,7 % sur l’économique et -10,3 % sur le super-économique). Les congrès s’étant tenus dans la région en mars 2017 ont en revanche tiré la fréquentation vers le haut dans les segments luxe (+0,7 %) et milieu de gamme (+3 %). En province, le RevPAR est en hausse de 0,8 % dans le super-économique et de 6,7 % dans le haut de gamme.
À Paris, le RevPAR est en chute de 23,2 % sur un an dans le luxe, de 15,8 % dans le haut de gamme, de 17,8 % dans le milieu de gamme et de 15,7 dans l’économique.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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