L’Allemagne manque de main d’oeuvre et s’ouvre aux travailleurs immigrés hors pays de l’Union Européenne

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Par Laure De Charette Modifié le 24 juillet 2013 à 1h44

Cherche infirmier turque, plombier chinois ou mécanicien indien... En Allemagne, certains secteurs connaissent une telle pénurie de main d'œuvre que les autorités ont décidé d'ouvrir leurs portes à des travailleurs originaires de pays situés hors de l'Union Européenne. En somme, d'opter pour la voie de l'immigration choisie et lointaine afin de résoudre son problème démographique. C'est bien la première fois que le pays s'ouvre à une immigration de travailleurs moyennement qualifiés venant d'Afrique ou d'Asie !

Jusque-là, l'Allemagne préférait les immigrés hautement qualifiés

D'ordinaire, l'Allemagne ouvre essentiellement ses portes à des talents, entrepreneurs, ingénieurs, chercheurs hautement qualifiés.

Et en cas de besoin ponctuel de travailleurs pas ou peu qualifiés, le pays passait des accords bilatéraux avec des Agences de l'emploi. Mais les étrangers pénétraient en terre allemande quasiment au compte-gouttes : seuls 25 000 immigrés sont accueillis chaque année dans ce cadre, soit cinq à dix fois moins que des pays comme le Danemark ou le Royaume-Uni.

Un chômage qui baisse, une population qui vieillit, des postes à pourvoir : l'Allemagne fait appel aux travailleurs immigrés

Mais des dizaines de milliers de postes sont toujours vacants, notamment dans le secteur des soins. Et le chômage a encore baissé, à 6,6% au mois de juin selon les données d'Eurostat. L'Allemagne a donc publié une liste regroupant 18 secteurs à la recherche de personnel. Plombier, infirmier, conducteur de train, aide-soignant, technicien : le pays tend les bras aux étrangers qualifiés dans ce secteur. Ils seront les bienvenus dans le pays s'ils parviennent à démontrer qu'ils possèdent les qualifications et le diplôme requis.

Il faut dire que l'Allemagne manque de bras : son taux de natalité est en berne, et sa population vieillit : 42% ont plus de 50 ans et 6 millions d'actifs vont partir à la retraite d'ici à 2030.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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