Chute vertigineuse des ventes en avril, mais pas de krach en vue !

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Par Michel Léchenault Publié le 25 mai 2020 à 15h25
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3,7%Les marges de négociation dans l'immobilier se stabilisent à 3,7%.

À fin avril dernier, soit après un mois de confinement (et de blocage de l’activité immobilière), les prix des logements continuaient d'augmenter et ne reculaient que dans une infime minorité des grandes villes. Sans surprise, du côté des ventes immobilières, c’est la dégringolade ! Enfin, les maisons en périphérie des métropoles continuent de séduire les citadins.

Prix immobilier : malgré la crise, c’est encore la hausse qui prévaut !

On la savait solide mais force est de reconnaître que face à la crise du Covid-19, la pierre aura fait montre d’une résilience peu commune ! Car selon les données que le baromètre LPI-SeLoger a collectées, le prix au mètre carré dans l’immobilier ancien - qui atteint 3 571 € - enregistre 5,2 % de hausse annuelle. Au trimestre, le gain se chiffre à 2,6 %. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « sur un marché des logements anciens qui a connu une chute des ventes d’une brutalité et d’une ampleur jamais observées depuis le fin de la Seconde Guerre Mondiale, la hausse des prix s’est poursuivie ».

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Une moyenne tirée vers le haut par une minorité de ménages aisés

Une explication au fait que « les tensions sur les prix ne se relâchent pas avec la crise » peut toutefois se trouver dans la composition sociale des acquéreurs français. Au départ des ménages modestes qui « réalisent les achats les moins onéreux » répond une surreprésentation des ménages aisés, laquelle surreprésentation tendrait à « renforcer mécaniquement le déplacement de la courbe des prix vers le haut ».

« Les prix n’ont reculé que dans 5 % des villes de plus de 100 000 habitants » Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger

Les grandes villes sont largement épargnées par la crise

D’après les chiffres compilés par le baromètre LPI-SeLoger, à fin avril dernier, au global, les prix des logements anciens continuaient de progresser. Il est également intéressant de constater que les métropoles incarnent parfaitement cette tendance haussière. Jugez plutôt, « les prix n’ont reculé que dans 5 % des villes de plus de 100 000 habitants ». La hausse annuelle dépasse même les 10 % à Mulhouse, Montreuil, Villeurbanne et Metz. Le prix au mètre carré à Metz augmente ainsi de 12,4 % sur l’année. Quant à la cote de l’immobilier à Mulhouse et à Villeurbanne, elle atteint 11,7 %.

Maisons individuelles : la demande ne mollit pas en périphérie !

La crise sanitaire et les mesures de confinement l’ayant accompagnée auront renforcé l’appétence des Français pour les maisons individuelles. En témoignent les hausses marquées que le baromètre LPI-SeLoger a recensées sur les métropoles brestoise, grenobloise, rennaise et strasbourgeoise. Dans ces trois dernières, Michel Mouillart observe d’ailleurs que cette tendance haussière est plus marquée sur les marchés périphériques qu’intramuros. En cause, des acheteurs qui cherchent, de plus en plus, à se « délocaliser ».

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Les transactions immobilières chutent : - 47,9 % sur 3 mois

À fin avril dernier, dans un marché paralysé (agences immobilières, banques et études notariales fermées, suspension des visites physiques) par la crise sanitaire et les mesures de confinement, le nombre de compromis de vente affichait un recul - en rythme trimestriel glissant - de 47,9 %. À titre de comparaison, Michel Mouillart indique qu’au « moment de la crise des subprimes », soit la crise bancaire et financière de 2008, la baisse des transaction avait été moins importante. Pour autant, toujours selon Michel Mouillart, « un rebond technique de l’activité pourrait s’observer dans les prochaines semaines » et une reprise progressive du marché de l’ancien s’ensuivre.

Vers une stabilisation des marges de négociation ?

Alors qu’elles n’en finissaient pas de diminuer, voilà que les marges de négociation tendent à se stabiliser pour s’établir à 3,7 %, en moyenne, du prix de vente affiché. Ce statu quo peut trouver son origine dans l’attitude d’une partie des propriétaires-vendeurs qui « préfèrent retirer leurs biens du marché en attendant la reprise plutôt que de réviser leurs ambitions à la baisse ».

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Responsable éditorial du Groupe SeLoger.

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