Relance ? Supprimez l’impôt sur les sociétés si tout est réinvesti et qu’aucun dividende n’est versé !

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Par Charles Sannat Publié le 14 mai 2020 à 9h59
Loi Macron Entreprises Croissance Emploi
25%L'Etat vise à baisser l'impôt sur les sociétés à 25% à l'horizon de 2022.

Tout d’abord, le Flash Stratégie « la Stratégie Warren Buffet » est téléchargeable dans vos espaces lecteurs. Maintenant que cette petite formalité est effectuée passons à l’essentiel et je vais avoir besoin de votre aide pour écrire aux services du 1er Ministre afin de faire remonter rapidement cette idée économique qui sera je le pense bien plus efficace que toutes les âneries que nous pondent nos aimables mamamouchis.

Tout d’abord, si la gestion des masques est un naufrage gouvernemental pathétique, il n’en est pas de même de la gestion économique de la crise, et pour le coup, Bruno le Maire « fait le boulot » et « tient la baraque » comme on dit chez nous autres les footeux.

Pourtant, en ces heures de déconfinement sur la pointe des pieds et de reprise d’activité, il va se poser rapidement la question de la relance.

Et là je vais rappeler un principe fondamental qui doit animer l’action publique et qui est le même dont se servent les médecins dont on parle tant.

« Primum non nocere », d’abord ne pas nuire.

D’abord, ne pas nuire.

Pour le dire autrement, il est absurde économiquement et contreproductif de taxer les quelques entreprises qui vont encore bien à l’impôt sur les sociétés pour que l’Etat dépense bien mal cet argent dans des plans de relance qui seront douteux, longs à mettre en oeuvre, dispendieux, fumeux et forcément peu efficients.

L’Etat peut aider les gros groupes, car entre très gros le dialogue est facile. L’Etat est, et sera incapable de faire le tri entre les TPE et les PME à sauver et celles condamnées. Il ne faut pas lui en faire le procès, car l’Etat ne peut tout simplement pas faire ce travail-là, c’est impossible d’être derrière chaque fromager, restaurateur ou commerce.

La réponse n’est pas là à mon sens.

La bonne solution se trouve entre les mains des gens eux-mêmes.

Vous avez globalement deux cas de figure. Les entreprises qui vont bien, celles qui vont mal.

L’idée est de permettre de donner un effet de levier aux entreprises qui vont bien en leur permettant d’investir massivement dans le rachat ou la prise de participation dans d’autres entreprises.

Les petits patrons sauront racheter la petite boîte d’à côté et la redresser.

Je peux vous assurer qu’il ne sert à rien de dépenser des milliards en primes en bonus ou autres aides.

Il faut simplement cesser de taxer les bénéfices des entreprises mais à deux conditions aussi indispensables que nécessaires.

La première,? Pas d’impôts sur les sociétés pour les entreprises qui vont investir.

La seconde ? Pas de dividendes versés ni d’augmentation de salaire, et les salaires des patrons gelés tant qu’il y aura une exonération d’impôts sur les sociétés.

L’Etat prend 28 % des bénéfices.

Il ne sert à rien de taxer d’une main pour redonner d’une autre avec au passage une terrible perte d’efficacité.

Pour permettre aux entreprises d’investir elles-mêmes et de financer la reprise elle-même il faut donner de la visibilité avec une possibilité d’exonération sur 7 ans !

Pourquoi 7 ans ?

Parce que c’est sur cette durée que l’on finance un rachat de fonds de commerce par exemple. Une banque vous donne un crédit mais sur une durée de 7 ans… on ne finance pas le « professionnel » comme on finance un appartement à Paris sur 25 ans de crédit !!

L’absence d’IS donnera l’effet de levier suffisant, permettra d’augmenter la capacité d’investissement des entreprises qui s’en sortent ainsi que leur capacités d’autofinancement.

En échange, la contrepartie est simple… il ne doit pas y avoir d’enrichissement à court terme et tant que durent les exonérations de la part des propriétaires de l’entreprise bénéficiaire.

Je peux vous assurer que l’efficacité d’une telle mesure sera redoutable.

Le problème, finalement c’est la logique même de l’Etat, qui prend toujours plus, pour tenter de redistribuer toujours plus mal et toujours plus inefficacement.

N’hésitez pas à écrire au Premier Ministre ici pour lui faire part de cette idée. Plus nous serons nombreux à le faire, plus cette idée pourra se frayer un chemin à travers les méandres gouvernementaux. N’hésitez pas non plus à écrire à votre Député et à votre Sénateur pour les informer de ce sujet.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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