Industrie 4.0 : sur quels fondements doit se construire l’industrie du futur ?

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Par Patrick Rohrbasser Modifié le 17 décembre 2018 à 9h21
Secteur Numerique Enjeu Revolution Industrielle
21,8 MILLIONS €80% des décideurs informatiques estiment que les coûts d?un écart de disponibilité peuvent atteindre 21,8 millions de dollars par an.

Pour entrer dans la nouvelle ère industrielle, les acteurs du secteur se tournent vers la transformation digitale. En effet, l’industrie 4.0 leur de répondre aux besoins de demain grâce à une meilleure efficacité opérationnelle, une connaissance plus complète des clients, et une commercialisation de nouveaux produits plus rapide..

Le secteur industriel reposera bientôt, dans sa totalité, sur les nouvelles technologies, de la conception à la distribution des produits. Dans un environnement hautement concurrentiel qui évolue à grande vitesse, avoir recourt au numérique et agir sur la base de ses enseignements pourrait bien être décisif pour assurer son avenir, et enregistrer des résultats financiers positifs importants.

En effet, alors que les leaders du digital qui opèrent dans le secteur dégagent déjà plus de la moité de leur chiffre d’affaires grâce aux produits et services liés au numérique, les industriels de la zone EMEA estiment que leurs investissements dans le digital entraîneront une hausse de 13% de leurs bénéfices dans les cinq prochaines années.

Cependant, l’adoption croissante d’outils digitaux crée de nouveaux défis auxquels les équipes informatiques en charge d’assurer la continuité d’activité doivent faire face.

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités

Le challenge qui pèse sur les équipes informatiques pour maintenir la continuité d’activité est de plus en plus grand, à mesure que le volume des données augmente et que le recours au digital par les fabricants se complexifie.

Parce que les employés utilisent de plus en plus les objets connectés, les équipes informatiques doivent désormais surveiller des points d’entrée supplémentaires et faire face à des menaces extérieures, telles que les cyberattaques, qui sont de plus en plus prolifiques et sophistiquées.

L’autre obstacle que les entreprises doivent prendre en compte réside dans les technologies de sauvegarde vieillissantes. Comme Volvo Car Benelux qui effectuait auparavant sa sauvegarde sur les serveurs physiques sur site ; ce type de pratique est désormais non viable sur le long terme en raison du coût lié à l’achat de matériel nécessaire, aux risques d’erreur humaine et à la lenteur du processus de restauration des données, autant de facteurs venant complexifier la continuité d’activité de l’entreprise.

Toute panne informatique peut avoir un impact désastreux sur les entreprises manufacturières, pour lesquelles l’accès ininterrompu aux équipements, applications et données est essentiel. Les conséquences négatives affectent aussi bien l’intégrité de l’entreprise que le moral de ses équipes, la fidélité de ses clients et sa réputation en général, ainsi que ses résultats financiers, avec des pertes immédiates ou des coûts d'opportunité à plus long terme.

Enfin, les entreprises manufacturières ont des attentes élevées en matière de restauration puisqu’elles sont particulièrement sensibles aux écarts de disponibilité. En effet, si les équipes informatiques ne parviennent pas à répondre à ces exigences, l’impact financier peut rapidement devenir important. C’est le cas pour 80% des décideurs informatiques, tous secteurs confondus, qui estiment que les coûts d’un écart de disponibilité peuvent atteindre 21,8 millions de dollars par an.

Assurer la disponibilité des données en quatre étapes

La disponibilité des données doit donc être une priorité pour les entreprises du secteur. Dans la pratique, comment les équipes informatiques peuvent-elles y parvenir?

  1. Construire un plan de continuité d’activité viable

Les équipes informatiques doivent établir une stratégie pour protéger l’ensemble des unités commerciales de la chaîne d’approvisionnement sans impact négatif sur l’expérience des employés et des partenaires. Une fois le plan et les systèmes adéquats en place, il faut les tester de manière régulière pour identifier leurs éventuels points faibles avant qu’un incident ait lieu.

  1. Choisir une gestion intelligente des données

A cause des environnements industriels hautement virtualisés et prêts pour le cloud, la solution de disponibilité des données choisie doit pouvoir atteindre des temps de restauration de moins de 15 minutes pour toutes les applications et les données, permettant ainsi de répondre aux demandes des différents départements de l’entreprise, même en cas d’incident.

Dans le cas de Volvo, qui utilise désormais des solutions de disponibilité de données de nouvelle génération pour la sauvegarde de ses machines virtuelles sur site, chaque concessionnaire du groupe a la possibilité de restaurer une machine virtuelle en quelques minutes en cas d’incident, dépréciant ainsi les conséquences de la panne sur son exploitation.

  1. Maintenir une visibilité efficace

Grâce à la supervision et au reporting en temps réel des environnements virtuels, les équipes informatiques ont la possibilité d’anticiper et de traiter les problèmes avant qu’ils n’impactent l’activité. De la même manière, la visibilité de bout en bout pour les machines physiques et virtuelles permet de prévenir les pannes potentielles de n’importe quel type d’application ou de système. Cette vision transparente des événements représente un gain de temps et d’argent pour les entreprises tout en respectant les exigences de conformité.

  1. Opter pour des solutions modernes et adaptées

Pour les deux tiers (66%) des décideurs informatiques, les temps d’arrêt constituent un frein à leurs efforts de transformation digitale. Les entreprises doivent trouver une stabilité entre l’adoption de nouvelles technologies et la garantie de la disponibilité des données afin de ne pas aller à l’encontre du bon déroulement de leurs opérations. En complément des tests d’applications et des mises à jour avant l’entrée en production, les solutions de disponibilité des données permettent aussi de gérer, de migrer et de restaurer des données sur des infrastructures physiques, virtuelles ou cloud, sans nécessiter de configurations complexes ou d’investissements matériels supplémentaires, réduisant ainsi les coûts opérationnels que représente l’introduction de nouvelles technologies.

La continuité d’activité est devenue une nécessité commerciale de plus en plus pressante pour les entreprises qui veulent assurer leur avenir au sein du secteur industriel. Les services informatiques ont désormais l’opportunité de construire et consolider les fondements de leur environnement digital grâce à des solutions de gestion intelligente des données, permettant ainsi aux entreprises de tirer profit des nouvelles technologies en toute confiance, et d’entrer véritablement dans l’ère de l’industrie 4.0.

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Patrick Rohrbasser est Regional Vice-President chez Veeam France.

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