Industrie automobile : l’État prêt à aider contre des relocalisations en France

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 11 mai 2020 à 16h04
Relocalisation Automobile France 2
5 MILLIARDSRenault bénéficie d'un prêt garanti de l'État de 5 milliards d'euros.

L'industrie automobile française va devoir s'engager sur plusieurs points si elle veut bénéficier de l'aide de l'État. Tout particulièrement sur la relocalisation des usines en France…

Les pouvoirs publics se tiennent prêts à soutenir la filière automobile française, mais les entreprises devront montrer patte blanche pour bénéficier de l'argent public, en s'engageant dans plusieurs orientations. Le premier engagement concerne la transition écologique, a expliqué Bruno Le Maire devant les caméras de BFM Business. L'industrie automobile devra également « gagner en compétitivité ». Si la France veut garder des sites sur son territoire, il importe d'être « compétitifs par rapport à d'autres lieux de production partout ailleurs à travers la planète ». La troisième orientation est la plus complexe à mettre en œuvre : il s'agit en effet de relocaliser des usines sur le territoire hexagonal.

Transition écologique, compétitivité, relocalisation

« Je pense que l'industrie automobile française a trop délocalisé. Elle doit pouvoir relocaliser certaines productions », a affirmé le ministre de l'Économie, pour qui « c'est l'équilibre entre ces trois orientations qui doit nous permettre d'avoir une industrie automobile plus forte à la sortie de la crise ». La filière a souffert pendant le confinement, mais les premières difficultés sont apparues quand les usines chinoises ont fermé pour endiguer la propagation du coronavirus : les constructeurs n'ont pas pu recevoir les pièces nécessaires à la production de véhicules.

Des engagements de l'industrie

En relocalisant en France la chaîne de production, une partie du moins, le secteur sera moins soumis aux aléas extérieurs. Sans oublier l'emploi industriel qui reviendrait dans l'Hexagone. Bruno Le Maire a lancé un appel : « Nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur le site de production français, la contrepartie ça doit être quelle relocalisation est-ce que vous envisagez ». Si elle veut survivre, la filière n'a pas vraiment d'autre choix que de demander l'aide des pouvoirs publics, comme c'est le cas de Renault qui bénéficie d'un prêt garanti de 5 milliards d'euros. Mais ce soutien ne viendra pas sans contrepartie.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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