Les crises boursières justifient une « information humainement responsable »

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Par Gilles Langlade Publié le 31 octobre 2014 à 3h43

L'Information Humainement Responsable dans le conseil financier. Ou comment garantir aux investisseurs non professionnels et aux professionnels une relation juridique, économique, financière et Humaine sans incompréhension ni heurts.

Les méandres financiers et juridiques de l'histoire boursière récente ont prouvé l'impérative nécessité d'adjoindre à l'information financière normative légale et aux normes privées que sont l'ISR et l'ESG, une norme financière compréhensible par les épargnants et investisseurs non professionnels. Une solution : la norme IHR (Information Humainement Responsable). Là, où l'information normative technique imposée aux banques et à l'ensemble des professionnels n'assume que très rarement le principe juridique de compréhension par le client, l'IHR apporte la bouffée d'oxygène de la simplicité et de la réalité. L'environnement IHR apporte sérénité et sécurité tant pour l'investisseur que pour le professionnel.

Exemples de sujets sur lesquels il peut y avoir mécompréhension, traités par l'IHR. Actuellement, savez-vous :

- Si les performances de votre fonds d'investissement que l'on vous annonce comme réalisées ou réalisables sont issues d'une Bourse régulée (type SMI), ou issues d'une Bourse « grise » (appelée « dark pool ») non régulée qui peut communiquer toute information en toute liberté et sans contrôle de véracité ? Que vaut une performance annoncée par un « dark pool » par rapport à une Bourse officielle ? Qui vous donne aujourd'hui l'information du lieu de réalisation supposée de la performance de vos actions ?

- Si la quantité d'actions que vous détenez via un fonds d'investissement peut être vendue en direct sur le marché ou si du fait de l'importance de cette quantité, celle-ci doit faire partie d'un échange entre professionnels en dehors des prix de marché ? Cet échange appelé « bloc » n'a en soi rien d'exceptionnel. Mais, quel épargnant a conscience du risque réel ? Car, en cas de crise, il y a beaucoup moins (voire plus du tout) d'acheteurs via les « blocs ». Conséquence : le gérant doit « déverser » ses titres à la vente en direct sur le marché, amplifiant ainsi considérablement la baisse de ce même titre.

C'est pour cela qu'en complément des documents périodiques légaux, l'IHR impose une première information : un « indice de liquidité© », fruit des recherches de Mr Christian Pire. Cet indice vous permet, via un contrôle mensuel, de vérifier la crédibilité et la faisabilité de la performance annoncée en vérifiant si les quantités de titres détenues par celui-ci sont cohérentes avec les volumes échangés sur les marchés financiers.

Trois « indices de liquidité© » possibles (comme un feu de signalisation) et un quatrième Hors Liquidité.
Exemple pour une quantité de titres détenue par un fonds d'investissement :
Si cette quantité est inférieure ou égale au volume de transactions traité la veille sur ce même titre = LLL© (3L©) Feu vert.
Si cette quantité est supérieure à ce qui a été échangé la veille mais inférieure ou égale au volume de transactions de à la semaine boursière précédente = LL© (2L©) Feu orange.
Si cette quantité est supérieure à ce qui a été échangé durant la semaine boursière précédente mais inférieure ou égale au volume de transactions sur le mois précédent = L© (1L©) Feu rouge.
Pour les autres, nous sommes Hors Liquidité = HL© : faire attention en cas de crise et retraitement des performances annoncées en fonction de la liquidité (illiquidité ?) du portefeuille global.

Une deuxième information, celle-ci hebdomadaire, donne accès aux tableaux de bord de ses investissements : Cinq graphiques ludiques, à savoir :
Deux « pyramides de liquidités© ». Une première sur l'entier du fonds d'investissement et une deuxième sur les cinq plus importantes lignes d'investissement.
Trois autres graphiques représentant (et ceci en parfait respect des règles imposées par les autorités financières), d'abord la part du fonds investie sur les marchés dérivés et sur l'économie réelle ; ensuite le pourcentage de transactions effectuées par le gérant entre les bourses officielles et les dark pools ; enfin, le pourcentage de transactions traitées via les volumes du marché ou via les blocs.

Comme vous l'aurez compris, l'IHR permet de valoriser et d'ajuster, en parfaite connaissance de cause, la politique d'investissement des clients à leurs objectifs. Cela, dans le parfait respect des principes juridiques de compréhension par le client, de loyauté et de primauté de leurs intérêts.

L'IHR, en donnant juridiquement l'assise et la preuve de la qualité du conseil, justifie le prix et la valeur réelle des prestations. Réalité confirmée par le suivi très régulier de cette information sans surcharge de travail pour le professionnel. Quel client n'a pas d'intérêt pour un conseil et des investissements suivis dans leur capacité à générer une réelle performance « liquide », c'est-à-dire réalisable ?

Avec l'utilisation de l'IHR, le professionnel n'est pas rémunéré sur des rétrocessions (plus de risque de conflit d'intérêt), mais en prestation de développement du système IHR. Les incertitudes types « Va-t-on vers une rétribution basée uniquement sur des honoraires de conseils ? » n'ont plus lieu d'être. En dehors de l'intérêt évident pour les clients, l'IHR intéresse toute la chaîne des professionnels de la finance, soumise aux mêmes obligations juridiques de base dans leur relation avec l'investisseur non professionnel. De nouveau, la dernière crise a montré que tous les professionnels étaient en risques juridiques réels.

La rémunération étant prise en amont au titre de l'information, elle a donc la même logique de calculs en pourcentage pour tous les épargnants, cela quelle que soit la taille de leurs investissements. Etant adaptable à toutes les structures de rémunération des établissements offrant du conseil financier et à une très large majorité de produits, l'IHR annihile ainsi les risques possibles de ventes abusives et de marché à deux vitesses entre petits et gros investisseurs.

Article initialement paru dans le journal Le Temps du 7 avril 2014 et reproduit ici avec l'aimable autorisation de son auteur.

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